vendredi 29 mars 2013

Derniers Jours à Sydney : Royal National Park, Musée Maritime et couchers de soleil



Malgré mes emmerdes à répétitions, j’ai profité de ma présence à Sydney pour visiter 2-3 trucs que je n’avais pas pu faire la dernière fois, et notamment le Royal National Park, situé à une vingtaine de kilomètres au Sud de Sydney, dans lequel je n’avais pas plu accéder en raison des risques d’incendie (fortes températures, grands vents et absence de pluies depuis plusieurs mois)

J’avais déjà parlé de ce Parc ici :

Voici quelques photos complémentaires sur ce très beau parc, qui combine Rainforest, plages de surf, falaises, mini gorges et forêts de palétuviers :




Ensuite, j’ai profité du beau temps pour visiter le musée Maritime de Sydney, qui propose la visite de pas moins de 5 bateaux, dont :

- La reconstitution du célèbre « Endeavour », le bateau du Capitaine Cook sur lequel il a cartographié l'Australie la première fois :

- Un navire marchand à voile du 19ème siècle, entièrement reconstruit et parfaitement capable de prendre la mer :


Un destroyer de la Martine Australienne :


- Un sous-marin d’attaque de ma marine Australienne !

Et le clou de l’exposition : l'authentique navire-Amiral de la flotte Aborigène :
….une barcasse entièrement fabriquée à partir de cannettes de bières….
…Ok c’était limite comme blague…(mais c'était dans le musée quand même !)

Je connais certains membres de ma famille qui passeraient des semaines dans un endroit pareil !

 Le retour à Sydney permet aussi d'apprécier le cosmopolitarisme de la ville, avec par exemple la célébration de Pâques par l'église chrétienne Orthodoxe Grecque, largement supportée par une communauté assez active :


Et le festival du film Français, sponsorisé par le groupe PSA Peugeot-Citroën, qui jouit ici d'une excellent image (je me demande bien pourquoi...)

Ensuite, je suis retourné dans le quartier de Vaucluse, où la ballade sur les falaises côté Océan vaut vraiment le coup :



Et pour finir, voir un dernier coucher de soleil sur la baie de Sydney avant le départ vers Canberra (encore !)





Ouf ! Message un peu long, mais qui résume bien mes dernières vues de cette belle ville !


jeudi 28 mars 2013

Retour à Sydney : les emmerdes qui recommencent !



Départ de Taree pour Sydney, avec la ferme intention de trouver des « lifteurs » pour partager les (gros) frais d’essence entre les étapes de mon road trip (j’avais normalement prévu d’être à Melbourne en Janvier… et après on reproche aux pays « en développement » d’être en retard…)

Juste à mon départ de Taree, j’avais constaté que la climatisation ne produit que de l’air chaud…
Vérification faite : je n’ai effectivement plus de fluide frigorigène dans le circuit (le R134a pour les intimes, dont j’avais déjà parlé ici :


La faute à une petite fuite sur le circuit arrière de la clim. Oui, car pour faire encore plus compliqué et moins fiable, ce véhicule dispose d’un (énorme) bloc clim / chauffage séparé à l’arrière, sous le véhicule (ce qui pour un 4x4 est d’une débilité de conception flagrante), dédié aux passagers arrières.

Une fois à Sydney, je décide de prendre RDV pour faire réparer ça, car je n’ai aucune envie de traverser la South Australia avec 48°C dans l’habitacle. Les mécanos me préviennent qu’il y a de toute façon minimum 200 $ de gaz (ça vaut de l’or ce p… de fluide), sans compter la main d’œuvre pour réparer la fuite.
Après 5 heures d’investigations ( !), ils m’indiquent que les tuyaux et joints sont OK, mais que le bloc de fixation des tuyaux en aluminium soudé à l’évaporateur est effectivement fendu, même si c’est particulièrement difficile à voir.

Et 500$ de main d’œuvre pour trouver une fuite que je leur avais indiqué… ça renforce mon idée sur la pauvreté du rapport compétence / prix dans ce pays.

Le problème : trouver une pièce de rechange aussi spécifique dans ce pays d’escrocs. Après quelques recherches, je trouve un casseur à 40 bornes dans la banlieue de Sydney. Il a effectivement une épave de Delica en stock, et me voilà donc en plein cagnard dans une casse miteuse à démonter moi-même un truc indémontable, le tout pour un prix pas du tout donné (300$).

Rien que la taille du bloc de ventilation impose le respect : on le croirait tout droit sorti de Battlestar Galactica ce truc !!!! (le gros tournevis à droite donne l’échelle....) (rappel : il ne s'agit que de la partie ARRIÈRE de la Ventilation / clim)
  
En plus, j’observe en le démontant qu’il contient un petit radiateur complémentaire pour le chauffage, relié au circuit de refroidissement du moteur. Les 2 tuyaux sont hyper exposés au point le plus bas du véhicule, donc autant de chance que ça pète un jour ou l’autre !

Je pense que les ingénieurs de Mitsubishi ont dû commencer leurs carrières chez Citroën pour inventer des trucs compliqués, fragiles et inutiles.

Je finis par récupérer le fameux évaporateur (un énorme radiateur en aluminium), je paye (300$) et je retourne dare dare chez le mécano, avec qui j’ai négocié un gros prix pour qu’il re-fixe cette merde correctement et qu’il remplisse le circuit.
Re-300$. Sauf que cette fois ça marche (enfin !)
Un total de 1100$ pour réparer un truc, ajouté aux presque 1000$ des précédentes réparations de clim, c’est pas l’efficacité ou la notion de résultat qui étouffe les mécanos Australiens.

Le soir même : j’ai RDV dans le centre avec un backpacker pour un lift Sydney à Melbourne, voire éventuellement plus loin. Je me gare dans le quartier Chinois, en prenant soin de vérifier les signes pour le parking. Normalement, en arrivant à 19h30, le parking est souvent gratuit. Erreur. J’ai ENCORE mal compris les panneaux. 
Et VLAN !, 100$ d’amende !!!. Et en plus, ledit backpacker n’est pas intéressé.

Dégouté, je retourne dans le quartier de Vaucluse, où je squatte discrètement en attendant le départ Dimanche (Il y a toilettes, douches, vestiaires, prises électriques à côté…). A minuit, les flics tapent gentiment à ma vitre, en me rappelant que dormir dans sa voiture est interdit dans ce parking. Un voisin s’est fait plaisir avec une petite délation, sans doute….

Le lendemain, je vais à la bibliothèque municipale la plus proche histoire de payer cette p…. d’amende. Je fais encore plus gaffe à là où je me gare : j’évite les zones à parcmètre, je choisi une zone résidentielle où cette fois tout semble indiquer que je suis à 100% dans les règles

Je vais à la bibliothèque, je paye mon amende online (plus des « frais » additionnels parce que je paye par carte bancaire, mais je commence à m’habituer des méthodes de merde des Australiens pour soutirer de l’argent de force), je retourne à la bagnole, et la : REBELOTE !

ENCORE 100$ D’AMENDE !!!! Pourquoi ? « Le stationnement est réservé au résidents à partir de 15h. Vous ne le saviez pas ? » Me dit une passante.
BEN NON CONNASSE ! POURQUOI PAS LES PHASES DE LA LUNE OU MON SIGNE ASTROLOGIQUE TANT QU’ON Y EST ????

J’ai pas trop de colère à me faire escroquer quand je suis en Inde ou dans d’autres pays en développement, mais dans un pays « développé » comme l’Australie, et à fortiori plus riche que la France, c’est ridicule, insultant et décourageant. Ce pays est entièrement tourné vers l’escroquerie et le vol organisé de son prochain.

Je retrouve partout cette conclusion sur l’économie Australienne :
« The problem is not that Australia is an expensive country, the problem is it’s a very poor value for the money »

et moi; un peu plus dans le caca :
 

dimanche 24 mars 2013

Coffs Harbour Hinterland Partie 2 : Dorrigo National Park et Tarree



Juste après la vallée de la Guy Fawkes River,puis une tentative infructueuse de trouver  le « Cathedral Rock National Park » (Ah ! les Australiens et la notion d’indications et de panneautage…), je me dirige vers la petite ville de Dorrigo, très mignonne sous le soleil. Elle est située sur le « Plateau, ensemble de vallons et de prairies d’élevage bien verts qui font penser à l’Auvergne ou au Cantal.... 

Le parc National de Dorrigo est beaucoup plus touristique : il propose des circuits dans une…. Rainforest (on ne s’en lasse pas !) parmi la plus grande et la plus ancienne de tout l’Etat du New South Wales.

On retrouve donc : les arbres et figuiers étrangleurs géants de 50 mètres de haut, qui servent de « couverture » au reste de la forêt :

Les lianes tarzan :

Et même un « Skywalk » qui permet d’apprécier la forêt par le dessus :
(Ok, ça fait beaucoup de Rainforest jusqu’ici, mais vu la quantité de Déserts et d’Outback que je vais bouffer dans les prochains mois, autant en profiter !)

Et je reprends la route, avec toujours un couinement pénible venant de la porte du coffre, ça fait 1000 bornes que ça m’emmerde, résultat : je perds encore 2 heures à investiguer, mais impossible de savoir d’où ça vient. J’ai beau graisser, couvrir de scotch les parties susceptibles de couiner lorsqu’elles entrent en vibration, Rien !
 J’enrage. Et je suis en retard : il est déjà 5 heures, et hors de question de rouler la nuit jusqu’à Sydney.

Je m’arrête du côté de Tarree (petit bled sur la Pacific Highway, avec la ferme intention de trouver un coin sympa pour dormir, et je repère une petite réserve forestière à juste quelques kilomètres de la ville, qui donne accès à des panorama, mais réservé aux 4 roues motrices. Qu’à cela ne tienne !

Arrivé sur les lieux (après 7 km de sentiers forestiers), je ne suis pas déçu : je suis arrivé à côté d’un relais de télévision / téléphone, et du coup j’ai une vue dégagée à 360° + un coucher de soleil magnifique sur toute la région (Plus la 3G, pour une fois….) :




Sans compter que le lendemain matin, j’ai droit au lever de soleil sur toute la région !





Une brume matinale assez curieuse :

Allez, direction Sydney…..

SAUUUUUFFFF QUE : la climatisation tombe en rade (pour la 4ème fois). Cette fois, il n’y a plus de liquide, et la petite fuite que j’avais repéré sur la partie arrière du circuit s’est gentiment réveillée ! Encore une emmerdes, encore des dollars jetés par les fenêtres en perspective….

samedi 23 mars 2013

Coffs Harbour Hinterland Partie 1 : Guy Fawkes River National Park !



Après avoir enfin quitté Brisbane, je prends la route pour rejoindre Sydney, une deuxième fois....

Sur les conseils de Seth, je planifie un peu mieux mon voyage que la dernière fois, en m’arrêtant dans l’Hinterland de la ville de Coffs Harbour, la région natale de Seth.

Pour info, Coffs Harbour est une grosse ville balnéaire sur la côte, à mi-chemin entre Brisbane et Sydney. Elle est connue de tout le monde en raison de la « Banane géante » :
En fait, un gros attrape-touriste sur la Pacific Highway (les environs immédiats de la ville ne sont que des plantations de bananiers)

Sauf qu’a une centaine de kilomètres dans les terres, il y a pléthore de parcs Nationaux, avec moins de couillonnades et plus de nature, et Seth m’a notamment conseillé ceux de la Guy Fawkes River et de Dorrigo. Il m’a prévenu que les « villages » indiqués par la carte ne sont que des « noms d’endroit », et effectivement, une fois passé la ville de Grafton, c’est la campagne avec 0 humains (et 0 stations services) pendant 100km !

Cependant la région est loin d’être sèche ou désertique : tout est vert de chez vert, on dirait plutôt le Cantal ou l’Auvergne, les gens en moins. C’est dans ces endroits qu’on se rend compte que l’Australie est vraiment vide et sa population concentrée, car autant c’est compréhensible pour l’Outback, autant c’est curieux pour des régions qui auraient tout pour permettre un développement (eau, terres, climat)

Après une visite l’office de tourisme de Grafton, je prends toutes les cartes et renseignements possible sur les parcs de la région, tellement l’expérience (et mes 3 GPS)  m’a appris qu’il est difficile d’atteindre un Parc National lorsqu’il n’est pas « configuré » pour les touristes (comprenez : pour les vieux en chaise roulante à moins de 1h30 de route de la côte).

Me voilà donc en recherche d’un site de camping du « Guy Fawkes River » National Park. Il faut d’abord bien monter par un chemin de terre sur environ 16 km, chemin qui grimpe dans la montagne parmi les élevages. D’ailleurs, en grimpant, on passe plein de zones dans lesquelles les vaches sont en « open range ».
Rien de bien terrible à priori, le châssis du Delica est conçu pour ce type d’aventure.



SAUF QUE : ce chemin se révèle beaucoup plus terrible que prévu : il est taillé… pour les camions d’élevage, qui amènent ou vont chercher les bovins dans la montagne. 

Du coup : au lieu d’être normalement aplani, la surface de ce p…… de chemin est couverte de…. Ballast de chemin de fer ! (des grosses caillasses bien saillantes) pour améliorer la motricité des camions, sur des pentes de 20% jusqu’à 1400 mètres d’altitude.

Résultat : ça vibre et secoue horriblement, même à basse vitesse, pendant 15 bornes à 20 à l’heure sans compter qu’il fait super froid (13°C)  et la brume commence à s’installer.

J’arrive enfin au Lookout, dans la brume, ou j’admire une vue magnifique sur… rien :
Putain quelle vue… sans compter que j’ai brûlé mes derniers litres de gasoil à grimper cette route. Heureusement que j’ai le jerrycan…

Après 2 km de sentier méga-pourri, j’arrive à l’entrée du Parc, où le chemin redevient « acceptable » (c a d qu’on peut rouler à 80-90 (à l’Australienne, quoi) sans pour autant détruire le véhicule.


Là, j’ai d’abord vue sur un sacré spectacle du haut de la falaise , sur la vallée de la Guy Fawkes River sui serpente tout en bas :


Ensuite, je pousse jusqu’au campsite. Le temps n’est pas terrible : froid, nuages. Mais encore une fois, les Rangers font bien les choses, avec un campsite grand, large, parfaitement tenu, avec même un stock de bois de palette à disposition des campeurs, le tout à côté d’une jolie rivière.

La rivière tombe ensuite dans une série de cascades assez spectaculaires, les . Dommage que le temps soit aussi peu lumineux !


Je me déplace jusqu’au « Lucifer’s Thumb » (le Pouce de Lucifer), l’extrême pointe de la falaise, où je découvre une vue panoramique sur la Vallée, entièrement protégée.



Le pouce en question est un rocher isolé, séparé du bout de la pointe de la falaise, sur lequel on peut sauter (c’est pas si haut que ça en fait)


De retour au camp, je profite de la quantité de bois disponible pour me faire un bon gros feu qui me chasse les moustiques !


Le lendemain, grand soleil ! je découvre le campsite sous un autre angle !

 J’en profite pour revenir au lookout sur la falaise, je suis sur une mer de nuage ;-)


Et re-16 km de descente sur des cailloux tout pourris, un bon tassement de vertèbres, ça fait du bien dès le matin !

Par contre, les autres routes de la région (les vraies) sont dans un état remarquable, sous un grand soleil, un vrai plaisir pour les motards.