Il y a longtemps que je n’ai pas mis à jour mon blog. Non
pas que je n’étais pas occupé (quoique…), mais surtout car je n’avais pas
grand-chose à dire…
En effet, ces 2 derniers mois, la météo a été une catastrophe
à Brisbane et plus généralement dans le Queensland : c’est la « Storm
Season », avec des pluies torrentielles non-stop, de nouvelles
inondations, etc... Résultat : impossible de visiter quoi que ce soit.
En attendant, je bricole le van, j’ai acheté 2 sièges
supplémentaires et j’ai viré les 2 premiers « bacs » en bois, dans
l’optique de prendre des « Lifteurs » (covoiturage) pour les futures
longues distances.
De plus, je rends service à mon proprio / ma logeuse (selon
chez qui j’étais).
En 1 mois, j’ai réparé une tondeuse, un rotofil, une machine
à laver, un sèche linge, changé 10 lampes basse tension, nettoyé et updaté 2
vieux PC, etc.…
On s’occupe comme on peut quand on ne peut pas aller
dehors !
Jusqu’il y a peu, j’étais toujours « bloqué » à
Brisbane, encore et toujours à cause de Wicked Campers, qui prennent bien leur
temps (et surtout épuisent celui des autres…) pour faire ce qu’ils sont
légalement obligés de faire sur la voiture.
A ce jour, j’ai donc fait passer à mon van les inspections
nécessaires par la RACQ (Automobile-Club du Queensland, qui propose entre
autres des services d’assurance, de contrôles techniques avancés et
d’assistance 24h/24). Apparemment, c’est le seul organisme de service
automobile crédible de tout le Queensland, car ils n’ont rien à gagner à
inventer des pannes ou des problèmes comme le font les garagistes.
L’inspecteur a découvert plusieurs choses, qui rendaient
impossible le passage du contrôle technique :
-
-Certains éléments de suspension étaient HS
-
-Le pare-brise avait 2 pokes qui n’avaient pas
été correctement réparés la première fois
-
-Le châssis était fendu à l’arrière o_O (résultat
d’un choc passé)
-
-Le joint du différentiel avant fuyait
--Les joints de cardans et les protections de
caoutchouc devaient être remplacés
--La plaque d’import ne correspondait pas sur le
nombre de passagers
-Plus pas mal d’autres bricoles….
Le personnel de Wicked a fini par accepter de réparer,
d’assez mauvaise grâce (je les faisais bosser, vous vous rendez compte !)
Après des jours et des jours de palabres, j’ai enfin
récupéré mon véhicule entièrement réparé. J’ai fait procéder à une
contre-inspection (pas fou !!!), puis au fameux contrôle technique que mon
van a finit par passer !!!!
J’ai reçu, comme le prévoyait le contrat, une nouvelle
immatriculation, payée par Wicked.
J’attends maintenant depuis 2 semaines la somme de
compensation. Le problème, c’est qu’ils semblent bien décidés à me faire
« payer » de m’être rebellé contre leur méthodes, et qu’ils semblent
attendre la dernière minute pour me rembourser…
En attendant, le beau temps semble revenir doucement, alors
je suis parti en grosse balade au Nord de Brisbane.
On revient un peu dans le tourisme avec cet article, car je
me suis aperçu que j’avais totalement zappé de parler d’une des plus grosses
villes d’Australie, située à à peine 80 km de Brisbane : la Gold Coast !
J’avais précédemment parlé de Noosa, qui est un peu le
« Saint-Tropez » Australien, avec un environnement préservé, des
habitations chics et discrètes. La Gold Coast, c’est plutôt Miami :
volontairement spectaculaire et un peu bling-bling, avec évidemment la cool-attitude surfeur-frimeur :
La Gold Coast est une ville d’environ 500 000 habitants
permanents, et la 6ème ville d’Australie. Elle est située sur le
front de mer à 80 km au Sud de Brisbane. Il s’agit de la ville ayant eu le
développement le plus rapide de toute l’Australie, avec quasiment 0 habitants
au début du siècle.
Sa géographie faite de gratte-ciels en bord de mer et de
labyrinthes de marinas font énormément penser à Dubai, mais la comparaison
s’arrête là. La Gold Coast est plutôt un copié-collé de Miami.
La Gold Coast est à l’origine une agglomération de villages
et quartiers proches, qui s’étalent le long des 50 km de plage de sable. La
Gold Coast n’a donc pas de « Centre-ville » à proprement parler. Tout
au sud de la plage se trouve la limite d’Etat avec le New South Wales.
Au début du siècle, personne n’était intéressé par ces immenses
plages vides bloquées par des marécages. A partir des années 20, la bonne
société de Brisbane commença à s’y rendre pour des bains de mer, facilité par
l’extension de la ligne de train et l’amélioration du réseau routier.
C’est à
partir des années 30 que les pionniers américano-hawaiiens du surf remarquèrent
l’intérêt de l’endroit, avec une douzaine de « Surf Breaks » majeurs le long de la
plage, avec dans un climat particulièrement agréable les ¾ de l’année, tout en
étant très facilement accessible.
La Gold Coast devint alors une station balnéaire de choix,
tant pour les bourgeois Australiens que pour les premiers surfeurs.
Pendant la seconde guerre mondiale, les soldats américains
stationnés le long de la côte Est s’y rendait pour les permissions, alors que
la mode du Surf commençait à décoller. Les premiers surfeurs avaient rapidement
surnommé la plage « Surfer’s Paradise », en raison des différents
« Surf Break » (endroit où les vagues « roulent » d’une
manière propice au surf).
Les petites villes des alentours grossirent rapidement comme
stations balnéaires dans les années 50-60, favorisées par la popularité et la
publicité que leur avaient offert les soldats américains de retour au pays. La
réunion des différents « villages » au sein d’une seule agglomération
a commencé en 1948, mais continue encore de nos jours au fur et à mesure que la
ville s’étend.
Dans les années 80, les choses s’accélérèrent avec
l’ouverture de l’aéroport de Gold Coast. C’est à cette époque que les casinos géants
fleurirent, de même que les premiers gratte-ciels, faisant peu à peu perdre le statut de
« paradis » des surfeurs pour devenir le fer de lance de l'industrie touristique Australienne, et "la" destination vacances par excellence !
Le surnom de « Surfers Paradise » est resté, et est
désormais un des quartiers officiels de la Gold Coast, le plus dense et le plus
spectaculaire avec sa barrière de gratte ciels donnant directement sur une
immense plage (qui reste malgré tout une destination majeure du Surf, le
développement continental n’ayant pas changé la forme des vagues ;-)).
En effet, la Gold Coast et Surfers Paradise sont entièrement
tournés vers le tourisme de masse, avec une gigantesque capacité d’accueil et
plus de 10 millions de visiteurs chaque année. Tout est fait pour satisfaire
n’importe quel type de touriste : surfeurs, sportifs, pêcheurs, flambeurs,
familles, fêtards, retraités, étudiants, haut de gamme : il y en a
vraiment pour tous les goûts et toutes les bourses.
Pour illustrer, la ville ne compte pas moins de 40 (!)
parcours de golfs, 4 parcs d’attractions majeurs (Warner Bros Movie World,
Seaworld, etc...), 120 km de voies navigables, une vingtaine de grands casinos,
des dizaines de bars et clubs branchés, et organise évidemment des compétitions
de sport de glisse.
A échelle Européenne, je dirais que la Gold Coast revient à
mettre Disneyland, Saint-Tropez, Monaco, la Grande Motte, Biscarosse, la Costa Del Sol,
Ibiza et Biarritz au même endroit.
D’ailleurs, la Gold Coast souffre d’une réputation très
sulfureuse parmi les Australiens, car la ville se targue d’avoir la meilleure
vie nocturne de toute l’Australie : Casinos, Discothèques géantes, bars à
profusion, côté bling-bling poussé à fond, etc.… Cette industrie de la nuit et
du jeu attire inévitablement des phénomènes de trafic de drogues et de
violences répétées, ainsi que de comportements liés à l’alcoolisme, qui font
tache dans ce pays si « calme ».
Les Australiens aiment à dire que la Gold Coast est le
« Chicago » de l’Australie, mais très franchement, ça n’est ni pire
ni meilleur que ce qu’on peut voir partout en Europe. La Gold Coast a aussi ses
banlieues pourries (Nerang, Labrador, etc.…) remplies de bogans.
Quant à moi, en attendant les réparations finales sur mon
Van, je me suis payé une soirée dans le plus haut immeuble de Surfer Paradise,
le Skypoint, culminant à 340 mètres (on a la classe ou on l’a pas…)
"Tout ceci est à moi, petit !"
Et une soirée « Salsa under the Stars » où je retrouve…
la plupart des danseurs que je croise à Brisbane, dont la personne à qui j’ai
vendu mon vélo… le monde est petit !
Dernière partie de la série sur les Aborigènes. Jusque là, j'ai été assez factuel, maintenant, bouchez votre nez, on va plonger dans une des façades les noires (sans mauvais jeu de mots) de l'Australie....
J'ai pas pu m’empêcher d'insérer 2-3 blagues vraiment limites de 4chan, histoire de détendre l'atmosphère sur un sujet pas drôle...
Depuis les années 50 jusqu’à nos jours, le contact entre les
communautés Aborigènes, restées dans des modes de vies et traditions simples,
avec une société moderne d’abondance, continue de faire des ravages :
l’alcool et l’essence disponibles facilement créa (et continue de créer...) des
générations et des générations de cas sociaux : alcoolisme quasi
systématique, violences, délinquance, sniffage d’essence, tabagisme, obésité, drogues, jeu, extrême
misère financière et intellectuelle, abus sexuels sur mineurs, incestes et j’en
passe…
Pour simplifier l'article, regardez le reportage suivant, ça synthétise à peu près tout les priblèmes des Abos :
La dernière en date est l’explosion de la mortalité routière
chez les jeunes Abos, qui conduisent des voitures puissantes en étant
évidemment bourrés.
Les Aborigènes sont passés directement du statut de peuple
tribal à celui de clochards assistés, et les ravages de l’alcool sont tristes à
voir. Tous les Abos que j’ai pu voir dans la rue étaient des pochards, jeunes,
vieux (ou du moins ils paraissaient très vieux), femmes, enfant, avec de
manifestes troubles du comportement, qui passent leur temps à se hurler dessus
ou se battre…
Pour illustrer, quelques chiffres qui font froid dans le dos
(l’Australie pratique les statistiques ethniques, qui font si peur à notre
Gauche Française bien pensante…)
- La population aborigène Australienne a le triste palmarès du
QI moyen le plus bas du monde : 60 en moyenne (pour info les Français
c’est plutôt 100). [NDLA : à ce stade, on est plus proche de l’huitre,
mais bon…]
- Le taux de chômage des adultes Aborigènes est de…. 65% dans
les réserves, chiffre qui grimpe à plus de 80% dans les zones les plus
reculées.
- Les Aborigènes vivent 17 ans de moins en moyenne que le
reste de la population Australienne, l’espérance de vie chez les Abos ne
dépassant pas 65 ans.
- 40% des Aborigènes ont moins de 15 ans
- Mortalité infantile 4 fois plus élevée que le reste de la
population
- 57% des Aborigènes sont en surpoids ou carrément obèses
- Violences domestiques et conjugale quasi-systématiques
- Nombreux problèmes d’abus sexuels, viols et incestes au sein
des familles
- 25% de la population carcérale est d’origine aborigène
Pour donner une idée du niveau, les compagnies pétrolières
BP et Shell durent même mettre au point un carburant spécial pour voiture, le
BP Opal, ou Sans Plomb 91, avec des teneurs réduites en aromatiques et d’autres
produits ajoutés pour rendre insupportable et moins dangereux le sniffage
d’essence.
Ce carburant coûte très cher à raffiner, alors le Gouvernement Australien le subventionne pour qu'il soit au même tarifs que le SP95 classique.
Résultat : les Aborigènes se reportent sur le… diesel, ou
boivent carrément le SP91 (faut vraiment être ravagé...) , quand ils ne se reportent pas sur les produits
chimiques en vente dans les rayons peinture des magasins de bricolage…
J’ai rencontré un backpacker Français, venant des
Territoires du Nord, qui m’avait raconté que des Abos montaient sur son Van,
non pas pour piquer l’essence du jerrycan mais pour la sniffer directement SUR
le van… Allez donc les faire descendre après ça…
Les vendeurs d’alcool (bars et boutiques) proches des
réserves essayent d’appliquer des limitations, du type 3 cannettes / personnes
et par jour, mais la plupart refusent carrément l’entrée aux Aborigènes, qui
demandent alors aux clients Blancs d’en acheter pour eux…
.
Le problème des Abos par rapport
à l’alcool est à la fois génétique, éducatif, économique et culturel : Contrairement
aux Européens, les Abos n’ont jamais « développé » de métabolisme
pour traiter l’alcool au cours des millénaires, Les mères Aborigènes « transmettent »
leur alcoolisme pendant la maternité, les « Anciens » invitent les
jeunes à consommer de l’alcool très tôt (10-11 ans), en donnant l’excuse de la
réunion de village traditionnelle et de l’ivresse pour parler aux esprits. Quant aux chefs de familles, ils préfèrent se bourrer la gueule avec l'argent des Allocs.
Les gouvernements Australiens qui se sont succédé depuis
ont bien mis en place des politiques de « discrimination positives »,
de limitation de types et de quantités d’alcool disponibles dans et autour des
réserves, d’aides sociales ciblées (welfare), au grand dam des Australiens
Blancs, qui, culture libérale anglo-saxonne oblige, ne tolèrent pas l’idée de
donner de l’argent à des gens qui ne travaillent pas, surtout avec l’argent de
leurs impôts.
Là encore, on assiste à des niveaux de misère sociale rarement
atteints, même dans la pire caricature des Ch’ti du Nord : Chaque fin de
semaine, les Aborigènes se pressent vers le « Centerlink » local
(l’équivalent de la Sécu / Assedic), où ils peuvent retirer directement
l’équivalent de leur RSA via des bornes automatiques.
Ils se précipitent
ensuite directement au « TAB » du coin (équivalent du PMU), et
engloutissent l’argent dans les machines à sous… si ils leur restent un peu
d’argent, ils achètent de la « VB » (bière de merde, la moins chère)
en pack de 100, qu’ils sifflent en groupe en balançant les cannettes dans la
nature….
Plus les Abos se clochardisent, plus les Australiens les
détestent. Il faut avouer que les Abos ne font RIEN pour se faire accepter par
la société Australienne actuelle, ceci étant facilement expliqué pour les
raisons ci-dessus et les articles précédents.
Les Abos en ville se comportent comme un croisement entre nos racailles de banlieue nationale (c.a.d Chercher la merde en permanence) et des clochards fous type RER parisien. ça fait tache dans la société Australienne, polie et respectueuse d'autrui :
En particulier, les « Blancs » reprochent aux
Aborigènes de n’être qu’une pompe à aides sociales, et de ne faire aucun effort
pour reconnaitre l’importance des aides allouées.
Il faut savoir que l’éducation est totalement privatisée en
Australie, de la crèche jusqu’à l’Université. L’éducation des enfants coûte une méga – blinde aux parents Australiens :
un calcul rapide estime les frais de scolarité globaux de la crèche jusqu’au
lycée allant de 200 000 à 400 000 $AU par enfant Australien !
(et après, on ose se plaindre de l’Education Nationale en France…).
Or, les aides sociales sont ciblées et très en faveur des
Aborigènes (discrimination positive), qui disposent de fait de l’éducation et de la santé gratuite où qu’ils
soient, et ce jusqu’à l’Université, des logements subventionnés, plus une sorte
de RSA, auxquels n’ont pas droit les « Blancs », et encore plus si
une compagnie minière a des activités sur leur réserve…
Ces droits sont automatiques, et n’importe quelle personne
(même totalement métis et intégré) pouvant prouver au moins un aïeul Aborigène
y a droit.
Les non-Aborigènes se sentent lésés, car malgré cela, les
résultats en termes d’éducation et de santé dans les communautés Aborigènes
sont très faibles voire inexistants. Les « Blancs » ont donc
l’impression de payer les cuites et la défonce des Abos via leurs impôts…
Sans compter que les Aborigènes continuent de réclamer plus
d’aides financières, le tout en râlant contre ce « paternaliste ignorant »
(mais ne crachent pas sur plus d’argent…). Par exemple, les aides sociales ne
sont distribuées que si les enfants sont scolarisés (ça rappelle le discours de
la Droite sur les Allocs dans les cités Françaises). Les parents Abos les moins
touchés par l’importance de l’éducation envoient donc chacun de leurs gosses une
fois par semaine, histoire de « pointer » pour l’argent de Centerlink…
De plus, les (rares) Aborigènes qui traînent dans les villes
sont pour la plupart des clodos agressifs (hommes et femmes), qui vous
insultent et vous menacent si vous ne leur donnez pas la pièce (vécu dans les
rues de Brisbane !).
La moindre tentative de raisonnement entre un Australien
Blanc et un Aborigène donne toujours les mêmes arguments. Morceaux choisis :
Aborigène (traduit correctement, la plupart du temps c’est
un baragouin incompréhensible composé à 90% d'insultes)
- Vous [les blancs] avez volé la terre de nos ancêtres, nous
ici chez nous
- Vous ne saurez jamais ce qu’être Aborigène implique
- Nous méritons plus d’aides
- Vous avez détruit les forêts, et maintenant vous voulez le
désert
- Vous n’avez rien à faire sur ma terre
- Les Blancs sont des racistes (en général, sous la
forme : « Yo whitey raciss ‘cunt »)
- Rendez d’abord la terre
- Respectez notre culture, arrêter d’occuper et de détruire
les sites sacrés !
- Excusez vous pour les générations volées
- Vos bons sentiments ne sont que des mots, mais vous restez
des Blancs paternalistes qui veulent nous assimiler de force.
- Le gouvernement fédéral doit demander pardon, et rendre les
terres volées
(oui, j'adore l'humour de 4chan...)
Australien Blanc : (Attention, on est ici dans le niveau "Bogan", c'est à dire 0)
- 50 000 ans de pseudo-civilisation, et ils n’ont même
pas inventé la roue, tout juste un bâton courbé et un bâton creux
- Ce sont Eux qui ne veulent pas s’intégrer !
- A quoi bon donner des aides sociales à des ingrats
- 50 ans qu’on paye des impôts pour qu’ils puissent se
saouler !
- Si nous sommes tous égaux, pourquoi ont-ils droit à plus
d’aides sociales que moi ?
- 3% de la population globale, 50% de la population
carcérale !
- 3% de la population globale, 80% du budget des aides
sociales !
- Pourquoi devrais-je dire pardon pour la colonisation alors
que je n’étais pas né ?
- Ils pleurent pour leurs terres, mais ne crachent pas sur les
royalties versées par les compagnies minières !
- Je suis né en Australie, issu de parents et grands-parents
nés en Australie, je ne suis pas étranger à cette terre, et je n’ai volé
personne, je n’ai pas de compte à rendre !
Par moment, ça donne l’impression d’un débat NPA / Front
National sur l’immigration Africaine, ou d’un débat Arabes / Juifs sur la
Palestine…
Un autre gros problème se profile à l'horizon pour l'Australie par rapport aux Aborigènes : en raison des multiples problèmes cités ci-dessus, les services sociaux Australiens retirent la garde des enfants aux familles Aborigènes à problèmes, pour les placer dans des familles d’accueil.
Le problème est que laquantité d'enfants placés ces dernières années a explosé, en dépassant presque les chiffres des Générations Volées !
Sans le savoir, l'Australie Moderne est en train de recréer les génération volées, basée non plus sur des principes racistes, mais cette fois pour des raisons sociales.
Entre la fin du 19ème siècle et le début du 20ème
siècle, l’Australie subissait un état de rébellion larvée dans les zones éloignées :
massacre de fermiers et de troupeaux d’un côté, lynchages d’Aborigènes de
l’autre, etc.…
Au moment de l’indépendance politique de l’Australie en
1901, les Aborigènes furent déplacés en masse dans les réserves, avec un accès
à l’éducation et aux soins limités.
A l’instar des Etats Unis et de l’Afrique du Sud, une
politique de ségrégation à la fois officielle et officieuse a été appliquée en
Australie à l’encontre des Aborigènes. Ils n’avaient pas accès aux mêmes écoles
que les Blancs, étaient limités pour les emplois quand il y en avait, et
avaient une sorte de « passeport » interne pour sortir de leurs
réserves.
Cette ségrégation était appliquée de façon différente selon les
Etats. Certains pratiquaient un recensement, d’autres ignoraient purement et
simplement les Aborigènes dans les statistiques officielles.
Pendant ce temps, depuis 1869 et ce jusqu’en 1969, afin
d’ « assimiler » et d’intégrer la population Aborigène au mode
de vie Chrétien-Blanc-Occidental, une politique d’assimilation forcée fut mise en place progressivement. Il
s’agissait de retirer les jeunes enfants aux parents Aborigènes, et de leur
donner une éducation « occidentale », soit en plaçant les enfants
dans des orphelinats géré par des missionnaires Blancs, soit dans des familles
blanches, et ainsi effacer toute trace de leur culture tribale.
L’objectif affiché de cette politique était la disparition
pure et simple de la culture et du mode de vie Aborigène, au motif que celui-ci
était de toute façon condamné à disparaître en raison du rapport de force Blancs
/ Aborigènes et de leur inadaptation au monde moderne.
Le second objectif était de fournir à l’économie
Australienne des ouvriers / ouvrières peu qualifié(e)s pour les travaux
manuels, le nettoyage, etc.…
On trouvait toutes les raisons, belles ou sordides, d'adopter des
enfants aborigènes : certains Blancs étaient motivés par un paternaliste
chrétien, d'autres étaient uniquement intéressés par de la main d’œuvre
corvéable à merci, certains parents aborigènes apportaient spontanément
leurs enfants car ils n'arrivaient plus à les nourrir ou à les soigner, d'autres vendaient carrément leurs enfants...
Cette politique, menée à grande échelle pendant des années,
est désormais appelée les « Générations volées » par les Aborigènes,
et est parfois considéré comme un « Génocide culturel », car une
bonne part des Aborigènes ont oublié leur langues maternelles, chants et danses
traditionnelles, etc.…
Certains Aborigènes arrivaient malgré tout à percer grâce à
l’éducation de Blancs. Certains arrivaient à devenir des grands sportifs, inventeurs, écrivains, et
d’autres sont même entrés au Parlement Australien.
David Unaipon, écrivain et inventeur :
Neville Bonner, premier député Fédéral Aborigène en 1972
Ceux ci réclamèrent très
vite une égalité de droit entre Blancs et Aborigènes, mais leurs demandes étaient
en général ignorées…
Les premières manifestations pour l’égalité des droits et la
reconnaissance eurent lieu à partir des années 1930, en particulier pour
l’introduction ou non dans l’Armée Australienne d’unités Aborigènes : les
chefs de tribu (et de nombreux officiers Blancs) étaient réticents, car les
Aborigènes ne voyaient pas l’intérêt d’aller défendre un pays qui les avaient
envahi une centaine d’année plus tôt.
Malgré tout, l'urgence de la Seconde Guerre Mondiale, et les premiers bombardements Japonais sur l'Australie ont accélérés la décision d’incorporer les jeunes Aborigènes à l'Armée.
Après la seconde guerre mondiale, la ségrégation et la
politique de placement forcé des enfants s’est progressivement relâchée, au
moins officiellement, mais la différence de plus en plus flagrante entre le
niveau de vie des Blancs qui boomait et celui des Aborigènes qui restait
quasiment au même niveau qu’au moment de la colonisation avait une influence de
plus en plus néfaste sur les relations Blancs / Aborigènes, avec une pauvreté
et les problèmes d’alcool de ces derniers…
L’assimilation et le placement des enfants Aborigènes a
quand même continué jusqu’à l’arrêt définitif de cette politique en 1969.
Influencés par les victoires des Noirs aux Etats – Unis sur
les droits civiques, les Aborigènes et les mouvements libéraux firent pression sur
les différents gouvernements Australiens pour mettre fin à toute politique
discriminatoire, une égalité d’accès aux soins et à l’éducation, ainsi qu’une
véritable politique sociale.
C'est à cette époque qu'a été proposé et accepté la notion d'identité Aborigène à part entière, ainsi que le drapeau officiel des Aborigènes :
Le drapeau représente le Peuple Aborigène (bande Noire), sur leur terre (bande rouge), avec le soleil au centre, source de vie.
C'est aussi à cette époque que commença l'"occupation" de la pelouse du Parlement, avec l'"Ambassade Aborigène" dont j'avais parlé il y a quelques temps :
La plupart des revendications ont été acceptées, à
l’exception très importante des points suivants :
- le transfert de gestion des communautés et réserves Aborigènes à des Autorités Aborigènes (comme c'est le cas aux USA pour les réserves Indiennes)
- la redistribution des terres (question vitale
pour l’agriculture Australienne et surtout les compagnies minières),
- des
excuses officielles du gouvernement Australien, qui n’auront lieu que… 40 ans
plus tard…
En effet, les tentatives de réconciliations bloquèrent très vite sur 3 points :
- la "clochardisation" des Aborigènes, qui du point de vue des Blancs les rendaient de moins en moins "aptes" à gérer quoi que ce soit, et surtout pas leurs communautés
- La demande d'excuses officielles au nom de la Nation Australienne : refusée avec véhémence par le parti Libéral Australien jusqu'en 2007
- La redistribution des terres : inenvisageable pour les agriculteurs et les compagnies minières
Depuis 1998, tous les 26 Mai, a lieu le "National Sorry Day", rendez-vous des activistes Blancs et de la Gauche Australienne, afin de reconnaître et rappeler les conséquences de la colonisation et des politiques des générations volées.
Il faut savoir que l'Australie a été dirigée par le Parti Libéral de 1997 à 2006, avec le terrible John Howard, équivalent Australien de Margaret Thatcher et de Ronald Reagan.
Ce "dur à cuire", de la Droite de la Droite Australienne (à côté, Claude Guéant est de Gauche...) a mené la privatisation généralisée de tous les services publics Australiens et toujours apporté un soutien plein à George W. Bush, notamment pour la guerre en Irak.
Ce monsieur s'est distingué par sa grande finesse, en envoyant, entre autre, l'armée Australienne directement dans les réserves et les communautés Aborigènes pour mettre fin à des scandales répétés d'attouchements sur mineurs, supprimer la pornographie et interdire l'alcool. Inutile de dire que la méthode a eu des résultats "mitigés"....
Lui et son parti ont toujours refusé toutes excuses officielles de la part du Gouvernement
Fédéral Australien envers les Aborigènes, même ils
reconnaissaient les dégâts de cette politique.
Les raisons officieuses sont qu'en système juridique anglo-saxon, des excuses engagent une reconnaissance de responsabilités, donc d'actions légales en réparations. L'angoisse étant que des décisions juridiques obligent l'Australie à rembourser séance tenante l'ensemble des Aborigènes si des excuses officielles sont présentées.
De plus, l'idée même d'aides sociales ciblées étaient inenvisageables pour un parti ultralibéral et ultraconservateur, qui faisait tout pour diminuer les impôts....
Lorsque le Parti Libéral s'est fait éjecter en 2007, la Parti Travailliste nouvellement élu ("Gauche" Australienne) a immédiatement annoncé qu'elle présenterait des excuses officielles au peuple Aborigène, ainsi qu'un programme de réconciliation et d'intégration.
Ici Kevin Rudd, Premier Ministre Australien en 2007.
Le "National Sorry Day" de 2008 a été l'occasion de reconnaître officiellement, et de manière légale, la responsabilité directe de l’État Australien, et aussi de présenter les excuses officielles.
Depuis, un grand programme d'aides sociales a été mis en place, grandement aidé par la très bonne santé de l'économie Australienne et l'augmentation du prix des matières première. Les compagnies minières (Rio Tinto et BHP Hilton entre autres...) subventionnent aussi massivement les communautés environnantes à leurs mines, afin d'éviter tout scandale)
SAUF QUE : socialement, c'est pas la gloire pour les Aborigènes, et ce sera l'objet du prochain article !