Premiers pas à Séoul !

Me voici donc à Séoul ! Après une arrivée sans encombres à l’aéroport d’Incheon et une bonne nuit réparatrice, je suis fin prêt pour me plonger dans une nouvelle culture !

Le premier jour fut réservé à un tour rapide dans le fameux quartier de Gangnam, afin d'y retrouver Paul et Théo.

Heureusement qu'ils sont là, j'aurais été un peu perdu la nuit, au milieu de toutes ces échoppes !

Le lendemain, sur les conseils d’Emeline, qui est devenue une experte et un véritable guide touristique, une de mes premières visite (réelle !) a été le village de Hanok.

Il s’agit d’un village traditionnel Coréen, déplacé et reconstitué à cet endroit pour former une sorte de parc culturel.

En particulier, l’entrée du parc comporte une scène et des gradins où se déroulent quotidiennement des démonstrations de danses traditionnelles coréennes :

Suivie d’une démonstration particulièrement impressionnante de Taekwondo, l’art  martial national Coréen :

La démonstration dure presque une heure, faite de voltiges, de cassage de planches et d’une chorégraphie efficace ! Chapeau les artistes !

La fin du spectacle offre au public de participer et de « toucher du bois » : j’ai donc dégommé ma première planchette en compagnie de Paul.

Bon, lui comme moi, la souplesse, on repassera !

Mais on a quand même réussi à casser nos planchettes !

Ensuite, l’essai de jeux anciens, dont une toupie à faire tourner en la fouettant avec une sorte de plumeau à poussière…. Plus facile à prendre en photo qu’à faire !

Le reste du village est constitué de maisons anciennes Coréennes, qui permet de découvrir un très intéressant système de chauffage par le sol, et ce depuis au moins le 15^ème siècle ! (d’autant plus appréciable que les températures descendent jusqu’à -20°C en hiver !

Un peu plus haut, un endroit étrange, qui ressemble au mélange entre un bunker, un château d’eau et un mémorial de guerre :

Il s’agit d’une « Time Capsule » géante, contenant différents objets de notre époque (livres, CD, ordinateurs, téléphone, etc.…), sensée être ouverte dans plus de 200 ans, et créée à l’occasion des 200 ans de la fondation de la ville de Séoul.

Bon, la Time capsule, ça se fait beaucoup aux US et en Australie, mais j’imaginais pas créer un dispositif capable de résister à une explosion nucléaire juste pour conserver 2-3 breloques…

Les maires des différentes villes jumelées à Séoul ont laissés un petit mot, dont un certain Jacques Chirac, alors Maire de Paris en 1993….

Et une dernière petite connerie pour la route : Les têtes à photos !

Comment vous me trouvez en vieille « Ajuma » ?

La Corée du Sud et Séoul !

Après l'Australie, me voici donc enfin à Séoul, Capitale de la Corée du Sud, au Pays du Matin Calme ! 

Je suis hébergé chez Emeline et Paul, qui ont la gentillesse de m’accueillir pour une grosse semaine.
J'en profite pour inviter tout le monde à lire leur passionnant blog de leurs aventures en tant qu'expatriés :
http://pauletemeline.canalblog.com/

Il s’agit du premier pays asiatique que je visite. Bon, je n’ai pas choisi le plus « dur », et j’ai vu ce que pouvais donner l’Inde l’année dernière, donc je suis assez serein vis-à-vis de la Corée.

Avant de rentrer dans le détail de mes visites, un petit point culture s’impose sur la Corée ! (la Corée DU SUD, je reviendrais sur les relations avec la tristement célèbre Corée du Nord plus tard)

La Corée du Sud est située au bout de la péninsule Coréenne, entre le Nord de la Chine (Mandchourie) et le Sud du Japon.

Le climat y est tempéré, continental océanique, avec des hivers très froids et secs, et des été chauds et très humides, avec en particulier une période de mousson de Mi-Juillet à Septembre.

Le ciel est par exemple très clair en hiver, mais une brume blanchâtre recouvre le pays en été.

Le pays est très vallonné et montagneux : le Sud de la péninsule est formé de petites montagnes entre 400 et 2000 mètres, particulièrement boisé si on considère la densité de population.

Le pays comporte 49 Millions d’habitant, pour une surface d’environ 100 000 km², soit 5 fois moins que la France.

La capitale est Séoul (prononcez « Soaul », l’écriture en alphabet Latin sous-entend une prononciation à l’anglaise ou à l’américaine).

Séoul et ses banlieues forment une mégapole gigantesque de presque 22 millions d’habitants (en comptant notamment la ville industrialo-portuaire d'Incheon à l'ouest), 2 fois plus étendue et dense que la région Parisienne, elle abrite à elle seule plus d’un tiers des Sud – Coréens, au Nord Ouest du pays, à seulement 40 km de la frontière avec le Nord.

La langue officielle est le Coréen, bien que les jeunes générations soient de plus en plus formées à l’Anglais.

La langue Coréenne, contrairement au Chinois (et d’une certaine mesure au Japonais), s’écrit non pas en idéogrammes, mais avec un alphabet d’une quarantaine de lettres, le « Hangeul », réparti entre des voyelles et des consonnes, le tout formant des syllabes :

Cependant, l’écriture officielle ayant été le Chinois jusqu’au 14^ème siècle, puis la domination Japonaise au cours du XXème siècle ayant imposé de force le Japonais jusqu’en 1945, puis la langue anglaise apportée par les GI américains et nécessaire au développement économique font qu’on retrouve souvent les 4 langues sur les panneaux ou les indications dans les lieux publics.

La formation de la Corée en tant que nation est assez récente. A l’origine, la péninsule Coréenne comportait un certain nombre de seigneuries vassales des différentes dynasties Chinoises et Mandchoues, et ce jusqu'au 1er siècle avant JC.

Ces seigneuries ont progressivement gagnée une certaine indépendance vis-à-vis des Empires Chinois et autres invasions Mongoles, et la péninsule s’est appelée les « 3 Royaumes » jusqu'au 7ème siècle après JC.

La Corée s’est surtout séparée linguistiquement et culturellement de l’influence Chinoise au 13^ème siècle, lorsque la dynastie Joseon prit le pouvoir et format un royaume unifié. Au XVème siècle, un des descendants des Joseon, Sejong le Grand, concerné par le manque d’éducation de ses sujet et la difficulté d’apprendre les quelques 3000 idéogrammes Chinois, installa un système d’alphabet nettement plus simple, le Hangeul, et qui correspondait aux sonorités parlées localement.

Sejong le Grand fut aussi un remarquable administrateur, et donna au Royaume une organisation très efficace pour l'époque en termes de gestion des ressources agricoles, de voies de communication, etc...

Le Royaume dut subir ensuite plusieurs coups d’Etat militaires, puis des invasions Françaises, Américaine, du Japon Impérial jusqu’au 19^ème siècle.

Pendant ce temps, des missionnaires Chrétiens Européens s’installèrent progressivement dans la Péninsule, et développèrent les religions Catholiques et Protestantes, en réalisant notamment des traductions Chinois / Coréen / Latin de la Bible et des Evangiles.

Les missionnaires Chrétiens furent persécutés pendant un temps, car le clergé Bouddhiste et les nobles voyaient d’un mauvais œil l’influence grandissante d’une religion qualifiée d’étrangère.

Aujourd’hui, les Chrétiens (Catholiques & Protestants) représentent environ 35% de la population Sud-Coréenne, le reste étant principalement de tradition Bouddhiste. La population Coréenne est un peu une exception religieuse en Asie en raison de l’influence Chrétienne.

Au début du XXème siècle, le Japon Impérial colonisa la péninsule Coréenne. D’un pays très rural et peu peuplé, la Corée se dota, sous la colonisation Japonaise, d’un réseau de routes, chemins de fer, port et autres infrastructures industrielles, de même qu’un système éducatif complet, sensés fournir main d’œuvre qualifiée et matières premières en abondance à un Japon Impérial en plein développement. A la veille de la Seconde Guerre Mondiale, la Corée représentait plus de 20% de la production totale Japonaise.

Progressivement, la culture et la langue Coréenne furent réduites puis carrément interdites, au fur et à mesure du durcissement de la domination Japonaise. Celle ci qui atteignit son paroxysme pendant la Seconde Guerre Mondiale, avec entre autres horreurs la prostitution forcée de femme Coréennes pour les soldats Japonais, les « femmes de réconfort ».

A l’heure actuelle, le Japon refuse encore de reconnaitre sa responsabilité dans l’affaire des femmes de réconfort, et dispute encore la territorialité de certains îlots avec la Corée du Sud (Ajouté aux autres problèmes de territoires avec la Russie au Nord et la Chine au Sud)

A la fin de la seconde guerre mondiale, les Alliés et l’URSS décidèrent de désarmer les armées japonaises encore présentes dans la péninsule Coréenne, L’URSS occupant la zone au Nord du 38^ème parallèle, les Etats Unis au Sud.

Je décrirais plus tard l’histoire de la guerre de Corée et de la séparation Corée du Nord – Corée du Sud, cela mérite des articles à part.

Culturellement et Ethniquement parlant, la population Coréenne est l’une des plus « homogène » au monde, avec seulement la minorité Chinoise et les expatriés et soldats Américains comme « immigrés ». Pendant très longtemps, la Corée fut une terre d’émigration, avec pour principale destination les Etats Unis.

Très récemment, la Corée a découvert qu’elle pouvait être un lieu d’immigration au lieu d’émigration.

La Corée du Sud était en effet en situation de sous-développement économique depuis la fin de la Guerre de Corée (le pays était alors un des plus pauvre de toute l’Asie, comparable à un pays d’Afrique) jusqu’aux années 70, à partir desquelles le pays a commencé à décoller économiquement. 

Le modèle économique Coréen, assez semblable à celui du Japon des années 30 (et démantelé à la fin de la Seconde Guerre Mondiale)s’est fondé sur les « Chaebols », pendant Coréen des « Zaibatsu » Japonais, énormes conglomérats privés qui couvrent des secteurs très variés (Automobile, finance, immobilier, télécoms, mais aussi agroalimentaire, services, grande distribution, hôtellerie, etc.…), allié à un endettement massif et une politique très favorable à l’exportation, de même qu’un recours assez marqué au protectionnisme.

Les Chaebols les plus connus sont évidemment Samsung, Hyundai, LG, qui, en plus de leurs activités « de base » (électronique pour Samsung, Automobile pour Hyundai), propose à peu près n’importe quel type de produit ou service en Corée (Un compte en banque Samsung, un appartement Hyundai, des chaussures LG…), les branches profitables finançant les branches déficitaires ou nécessitant des investissements, etc.…)

A noter que la Crise Asiatique de 1997 a mis en lumière les défauts des Chaebols, à savoir un endettement trop massif (ratio dettes/ capitaux propre de l’ordre de 400%...), des règles comptables opaques favorisant mauvaise gestion et corruption, et l’interdépendance de ces conglomérats entre eux.

Un certain nombre de lois furent misent en place pour limiter le danger systémique en cas de faillite d’un groupe par rapport aux autres après 1997, et qui favorisèrent le recentrage des Chaebols sur leurs cœurs de métiers respectifs

A l’heure actuelle, la Corée du Sud est la 12^ème puissance économique mondiale, et les produits Coréens s’exportent à peu près partout dans le monde. Le PIB Sud-Coréen s’établi à environ 1400 Millards de Dollars, soit 23 000$/habitant.

Le modèle économique Sud Coréen est particulièrement libéral (éducation et système de santé fortement privatisés), et les Coréens sont connus pour leur faible niveau d'épargne comparés aux Japonais et aux Chinois. 

Aller, assez de culture socio-économique, les prochains posts seront sur les visites !

Derniers moments en Australie, et départ vers la Corée !

Après la vente du van, mes derniers jours à Perth se partage entre les tâches administratives, mises à jour du blog, achats de souvenir et derniers tours dans le centre ville de Perth.

Je suis donc dans une Auberge de Jeunesse (« Hostel », ou « Backpack » en slang Australien), qui sont très répandus en Australie, culture « Routard » oblige. Pour le choix de l’Auberge, j’ai tout simplement choisi celle où étaient hébergés Elodie, Medhi et Laeticia, vu que je connaissais les lieux (on y a fait un repas un soir !)

Me voilà donc à la "Coollibah Lodge", Auberge de Jeunesse située dans le quartier de Northbridge, un peu au Nord de Perth.

Au passage, je réalise qu’en tout, sur plus de 9 mois en Australie, je ne suis resté que… 6 jours dans ce type d’endroit !

On y fait des rencontres sympathiques, bien qu’on y tourne assez rapidement en rond, mais c’est toujours plus confortable que le van. En particulier, j’y ai retrouvé Mathieu, sympathique ex-infirmier Français rencontré il y a 2 mois et travaillant à Perth,  qui prévoit de faire le tour de l’Australie à moto !

Il est donc devenu le propriétaire d’une Yamaha 660 Ténéré de  1997, un bon gros trail véritablement taillé pour l’Australie.

La veille de mon départ, je fais le check-in en ligne. Je découvre avec stupeur que les limitations de bagages sont nettement moins généreuses qu’à l’aller. 23 kgs avec Virgin au lieu des 31 kgs avec Emirates !

Même si je n’ai heureusement pas la même quantité de bagages, je crains qu’il ne faille faire des choix !

Je demande une balance à l’accueil, et je m’aperçois en montant dessus que celle ci affiche toujours… 50 kilos ! En fait, il faut se pencher sur l’arrière pour éviter de bloquer le compteur et avoir une mesure approximative !

Ma valise remplie pèse environ 27 kilos : un tri s’impose : tout ce qui est lourd, sans grande valeur et qui prend de la place ! Il est temps donc d’envisager des « donations ».

En effet, chaque backpacker qui repart en voyage laisse souvent quelques objets et surtout de la bouffe, et comme il est hors de question d’emporter cela avec moi…

Dans mon cas, j’ai « hérité » de mon van pas mal de nourriture, condiments, boites, etc. Dans ce cas, il y a une caisse en plastique dans les cuisines avec marqué « Free Food ». J’ai fait des heureux ce jour là ! (huile, sel, poivre, 1 oignons, de la moutarde, deux boites de raviolis, des épices, etc.…), car la plupart des backpackers ne roulent vraiment pas sur l’or, et se retrouvent parfois en situation critique.

De même, j’ai laissé mes vieilles baskets Nike acheté spécifiquement pour l’Australie et qui avaient bien vécu, de même que le gel douche, la bombe de mousse à raser, les vieux T-Shirt de sport bien fatigués.

A la fin, la valise fait approximativement 21kg, mais je me méfie vraiment de la balance.

Le 26 Juin à 12h30, Je suis donc parti de Perth, afin de rejoindre Brisbane. Rien de particulier à l’embarquement, ma valise pèse effectivement 21 kilos.

Un petit vol interne de 4 heures, retraversant l’Australie dans l’autre sens, en passant au dessus de la Plaine de Nullarbor et de l’Outback.

C’est fou à quel point c’est plus rapide qu’à l’aller !

Et on se rend compte à quel point ce continent est sec…

A Brisbane, petit repas d’adieu au restaurant avec la Famille Bownds au pas-tout-à-fait complet : Heater, Bryan, Shannon et Seth, il manque Evan, Celeste et Dale.

J’en profite pour les saluer et les remercier chaleureusement de leur accueil, et aussi pour leur aide dans mes (nombreux) ennuis !

Le lendemain, réveille aux aurores : le vol est à 7h55, il faut donc être à l’aéroport de Brisbane au moins 2 heures avant !

Là encore, j’ai de la chance : pas de retards, j’embarque donc dans un A330 de la Korean Air, non sans avoir changé mes derniers dollars Australiens en Wons Sud-Coréens.

Le vol se passe très agréablement, j’ai la chance de discuter avec une Australienne d’origine Grecquo-Indienne, dont les parents vivent au Canada, ce qui en dit long sur la notion et le degré d’immigration et d’intégration Australien !

 Dernière vue sur Moreton Island....

Vers 18h heure locale, c’est l’Arrivée à l’Aéroport International de Séoul, Incheon. 

J’en profite pour observer un avion très rare : sur le tarmac de l’aéroport, la présence de l’Antonov AN-225 Myria, exemplaire unique de super-gros porteur russe conçu et produit sous l’Union Soviétique, plus large et plus gros qu’un A380.

Sa capacité d’emport unique le rend indispensable pour transporter de larges pièces uniques entre les différentes parties du globe. Une de ses dernières missions fut de transporter des pales d’éoliennes vers le Nord de la Chine. Je digresse, mais c'était pour faire plaisir à un vieil ami d'Europe de l'Est qui se reconnaitra ;-))

Et après les formalités douanières d’usage (il n’y a pas besoin de visa entre la France et la Corée, et vu que je ne me suis ), me voici donc accueilli par Émeline, qui m’attendait à l’Aéroport. Heureusement qu’elle est là pour me guider dans le métro de Séoul , j’aurais vraiment été perdu sans elle !

 "Mais non, c'est simple !"

Et c’est les retrouvailles avec Paul autour d’un authentique barbecue Coréen dans les rues de leur quartier !

Au passage, si vous êtes intéressés par la Corée, je recommande hautement leur blog :
http://pauletemeline.canalblog.com/  
(Aussi disponible en lien à droite-->)

Émeline le met à jour très régulièrement, avec d'excellentes photos et points sur la culture et l'histoire Coréennes, de même que sur la gastronomie. Vous ne serez pas déçu !

Il y aura encore quelques Articles – bilan sur l’Australie, mais pour l’instant, je profite de mon séjour au pays du Matin Calme !