vendredi 15 février 2013

La Gold Coast et Surfers Paradise, ou Miami en version Down Under


On revient un peu dans le tourisme avec cet article, car je me suis aperçu que j’avais totalement zappé de parler d’une des plus grosses villes d’Australie, située à à peine 80 km de Brisbane : la Gold Coast !

J’avais précédemment parlé de Noosa, qui est un peu le « Saint-Tropez » Australien, avec un environnement préservé, des habitations chics et discrètes. La Gold Coast, c’est plutôt Miami : volontairement spectaculaire et un peu bling-bling, avec évidemment la cool-attitude surfeur-frimeur :

La Gold Coast est une ville d’environ 500 000 habitants permanents, et la 6ème ville d’Australie. Elle est située sur le front de mer à 80 km au Sud de Brisbane. Il s’agit de la ville ayant eu le développement le plus rapide de toute l’Australie, avec quasiment 0 habitants au début du siècle.

Sa géographie faite de gratte-ciels en bord de mer et de labyrinthes de marinas font énormément penser à Dubai, mais la comparaison s’arrête là. La Gold Coast est plutôt un copié-collé de Miami.



La Gold Coast est à l’origine une agglomération de villages et quartiers proches, qui s’étalent le long des 50 km de plage de sable. La Gold Coast n’a donc pas de « Centre-ville » à proprement parler. Tout au sud de la plage se trouve la limite d’Etat avec le New South Wales.

Au début du siècle, personne n’était intéressé par ces immenses plages vides bloquées par des marécages. A partir des années 20, la bonne société de Brisbane commença à s’y rendre pour des bains de mer, facilité par l’extension de la ligne de train et l’amélioration du réseau routier. 




C’est à partir des années 30 que les pionniers américano-hawaiiens du surf remarquèrent l’intérêt de l’endroit, avec une douzaine de « Surf Breaks » majeurs le long de la plage, avec dans un climat particulièrement agréable les ¾ de l’année, tout en étant très facilement accessible.

La Gold Coast devint alors une station balnéaire de choix, tant pour les bourgeois Australiens que pour les premiers surfeurs.

Pendant la seconde guerre mondiale, les soldats américains stationnés le long de la côte Est s’y rendait pour les permissions, alors que la mode du Surf commençait à décoller. Les premiers surfeurs avaient rapidement surnommé la plage « Surfer’s Paradise », en raison des différents « Surf Break » (endroit où les vagues « roulent » d’une manière propice au surf).

Les petites villes des alentours grossirent rapidement comme stations balnéaires dans les années 50-60, favorisées par la popularité et la publicité que leur avaient offert les soldats américains de retour au pays. La réunion des différents « villages » au sein d’une seule agglomération a commencé en 1948, mais continue encore de nos jours au fur et à mesure que la ville s’étend.
 
Dans les années 80, les choses s’accélérèrent avec l’ouverture de l’aéroport de Gold Coast. C’est à cette époque que les casinos géants fleurirent, de même que les premiers gratte-ciels, faisant peu à peu perdre le statut de « paradis » des surfeurs pour devenir le fer de lance de l'industrie touristique Australienne, et "la" destination vacances par excellence !

Le surnom de « Surfers Paradise » est resté, et est désormais un des quartiers officiels de la Gold Coast, le plus dense et le plus spectaculaire avec sa barrière de gratte ciels donnant directement sur une immense plage (qui reste malgré tout une destination majeure du Surf, le développement continental n’ayant pas changé la forme des vagues ;-)).


En effet, la Gold Coast et Surfers Paradise sont entièrement tournés vers le tourisme de masse, avec une gigantesque capacité d’accueil et plus de 10 millions de visiteurs chaque année. Tout est fait pour satisfaire n’importe quel type de touriste : surfeurs, sportifs, pêcheurs, flambeurs, familles, fêtards, retraités, étudiants, haut de gamme : il y en a vraiment pour tous les goûts et toutes les bourses. 

Pour illustrer, la ville ne compte pas moins de 40 (!) parcours de golfs, 4 parcs d’attractions majeurs (Warner Bros Movie World, Seaworld, etc...), 120 km de voies navigables, une vingtaine de grands casinos, des dizaines de bars et clubs branchés, et organise évidemment des compétitions de sport de glisse.
 
A échelle Européenne, je dirais que la Gold Coast revient à mettre Disneyland, Saint-Tropez, Monaco, la Grande Motte, Biscarosse, la Costa Del Sol, Ibiza et Biarritz au même endroit.

D’ailleurs, la Gold Coast souffre d’une réputation très sulfureuse parmi les Australiens, car la ville se targue d’avoir la meilleure vie nocturne de toute l’Australie : Casinos, Discothèques géantes, bars à profusion, côté bling-bling poussé à fond, etc.… Cette industrie de la nuit et du jeu attire inévitablement des phénomènes de trafic de drogues et de violences répétées, ainsi que de comportements liés à l’alcoolisme, qui font tache dans ce pays si « calme ».

Les Australiens aiment à dire que la Gold Coast est le « Chicago » de l’Australie, mais très franchement, ça n’est ni pire ni meilleur que ce qu’on peut voir partout en Europe. La Gold Coast a aussi ses banlieues pourries (Nerang, Labrador, etc.…) remplies de bogans.

Quant à moi, en attendant les réparations finales sur mon Van, je me suis payé une soirée dans le plus haut immeuble de Surfer Paradise, le Skypoint, culminant à 340 mètres (on a la classe ou on l’a pas…)






"Tout ceci est à moi, petit !"


Et une soirée « Salsa under the Stars » où je retrouve… la plupart des danseurs que je croise à Brisbane, dont la personne à qui j’ai vendu mon vélo… le monde est petit !

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