C’est le départ de mon trip depuis Brisbane vers
Sydney ! On ne dirait pas, mais les 2 villes parmi les plus importantes
d’Australie sont distantes de quelques 920 km ! soit un bon Lille-Nice et 11h de route
La route qui relie les 2 villes s’appelle la Pacific
Highway, qui sillonne le long de la côte. Comme je n’ai ni le temps le courage
de rouler de nuit, et que j’ai encore pas mal de fatigue restante, je décide
que ma première halte sera Byron Bay.
A noter que je change d’Etat : fini le Queensland,
bienvenue en Nouvelles Galles du Sud (New South Wales), dont la ville principale n'est autre que Sydney !
Déjà, une grosse différence de paysage se fait sentir :
c’est beaucoup plus verdoyant, en collines douces, des paysages de bocages et
de marais humides qui rappellent l’Angleterre et la Camargue, au moins sur la côte
J’arrive vers 16h à Byron Bay, à environ 200 km au Sud de
Brisbane, qui est une station balnéaire et un spot mondialement connu pour le
surf, en raison d’une configuration de fond de bancs de sables qui permettent
la formation de vagues très régulières.
Sauf qu’en cette période de l’année, tout est plein à
craquer ! Les campings font peur à voir, c’est l’équivalent du 15 Août. Si ils pouvaient empiler les caravanes, ils le feraient !
Quand à la ville en elle-même, elle se veut très « jeune-branché-un-peu-rebelle »,
avec des bars, des magasins de surf et des tatoueurs un peu partout et
beaucoup, beaucoup trop de monde à mon goût.
Comme je sais qu’en Australien, ça veut dire « prix
exorbitants et flics de partout »,
je ne tente même pas de chercher un emplacement de camping ou de dormir sur un
parking. Par contre, mon guide de camping m’indique le parc régional de Whian
Whian à 30 km dans les terres, et au final je me dis que je serais bien mieux
là bas.
Je règle mon GPS, et m’aventure dans la montagne, sauf que
la lumière ambiante diminue rapidement, et je me retrouve à cheminer à 40 à
l’heure sur une route sinueuse type voie communale, avec des forêts partout
mais aucun moyen de se garer !
Un panneau marron (indication touristique) indique
« Mynion Falls », qui semble être moins loin que ma destination
initiale, et vu que ça fait ½ h que j’évolue dans le noir complet, je tente le
coup.
La route fait place à un chemin forestier pentu, plutôt
humide, avec des arbres gigantesques et aucune lumière.
A presque 8 heures du soir (autrement dit le milieu de la
nuit pour les Australiens, je repère un signe qui indique une zone de camping.
Il faut quand même traverser une rivière à gué (gentille, la rivière), mais de nuit,
j’ai moyen confiance.
Finalement, j’arrive dans une zone de camping en plein
milieu d’une forêt…. A l’australienne : gazon tondu, toilettes, barbecues
électriques, et pas mal de campeurs ayant fui les chaleurs de la côte. On est
très loin du bruit ambiant de Byron Bay !
A noter que ce type de camping est payant, et repose sur
l’honnêteté : Au moment de s’installer, des enveloppes sont à disposition
des campeurs. Il suffit de remplir un papier avec nom, prénom, immatriculation
et nombre de personnes, mettre l’argent liquide dans l’enveloppe puis poster
cela dans la boite au lettre à proximité.
Des jeunes Australiens me proposent de partager un repas
devant un feu de camp. Ils m’apprennent qu’ils ont été backpackers l’année
dernière en Europe, 4 mois à visiter toutes les capitales Européennes.
Le lendemain, je pars aux aurores, non sans avoir jeté un
coup d’œil aux chemins par lesquels j’ai failli me perdre :
Et puis les Mynion Falls : une cascade de presque 100
mètres de haut ! Ça valait le coup de se perdre !
En redescendant dans la vallée, je constate que j’ai
vraiment « escaladé » la région, et que la consommation de mon camion
en montagne, aidé par son poids et sa « merveilleuse » boitoto,
atteint des sommets… (Montagne, sommets…. OK, je sors…)
C’est pas tout ça, mais il faut maintenant rejoindre Sydney !
et allez, 650 km !
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