dimanche 6 janvier 2013

Les Blue Mountains Partie 2 : Newnes ou Feysin en -50 avant J-C



Il est 15h, j’ai dépassé de 2h mon timing à Wentworth falls (Ah, les Serve et la flotte….), je prends mon guide de camping, qui m’indique un camping (gratuit) au fin fond d’une vallée à 70 km vers le Nord, dans le parc de Wollemi. Par contre, le GPS indique presque 4h pour y aller. Bizarre...

Je me mets en route et je me balade dans la région de Lightgow, petite ville de moyenne montagne, qui vit essentiellement de… l’extraction de charbon et de 2 énormes centrales électrique alimentant Sydney.  Je me disais bien que les routes étaient en trop bon état !

A ce propos, je m’engage dans ce qui semble être une route communale avec un revêtement de plus en plus pourri. Au bout de 18 km, j’arrive à l’entrée de la vallée de Newnes, très encaissée et difficile d’accès, avec une petite route goudronnée qui descend raide de chez raide.


A la fin de la descente, le goudron laisse place à une route en terre et gravier. Facile, me direz-vous ? Sauf que ces routes sont le cauchemar de tout amortisseur qui se respecte : la pluie et les freinages créent des série de micro-bosses : une sorte de « tôle ondulée » par endroits, qui provoque des vibrations et un phénomène de résonance vraiment flippant. 

A la fin, je fini par prendre le pli Australien : je fonce à 80 km/h, pendant 20km ( !). Ça évite à la caisse d’entrer en résonance. A noter que ces route sont parfaitement accessibles aux 2 roues motrices, une niveleuse et un bulldozer passent régulièrement pour supprimer les ornières (à ce prix, ils pourraient mettre du goudron !).
Faut juste pas trop être regardant sur l’état de la voiture à la fin ;-)
Au passage, cette vallée n’est pas inhabitée : une vingtaine de fermes dédiées à l’élevage existent, dans un décor grandiose, quoique très sec !

A la fin, j’arrive enfin à la zone de camping, où plusieurs Australiens ont planté leurs « tentes ».
  
La zone est littéralement farcie de bébêtes : Kangourous, Wallabies, Canards agressifs (WTF ???), lézards géants…

Je tombe sur 3 backpackers un peu en galère, dont la voiture a surchauffé : Un Canadien, un Allemand et un Belge, qui attendent de sortir de la vallée avec leur voiture au petit matin, pour éviter une nouvelle surchauffe.
On sympathise, on descend quelques bières / vodka, j’apprends à l’Allemand le concept des patates sautées (couper Karthoffhel puis à la poêle mit garlic, Wunderbart !)

Au petit matin, les voilà déjà partis. Quant à moi, je vais faire un tour dans les « ruines » à environ 2km de la zone de camping. Pour cela, il faut traverser une rivière (gentille, la rivière...), mais le 4x4 est indispensable ici :
 Passera ? passera pas ?


Je me retrouve donc après 1km de chemin forestier puis 1km de sentier, en plein milieu d’une forêt, à explorer les ruines d’une… raffinerie de pétrole ! 


Hé oui ! Le parc National de Wollemi n’a pas toujours existé, et cette région possède en son sous-sol des schistes bitumineux, permettant la production d’hydrocarbures lourds. Une raffinerie importante a été construite en 1907, attenante aux mines, avant d’être totalement démantelée après la seconde guerre mondiale, car le pétrole ainsi extrait coûtait beaucoup plus cher que le pétrole conventionnel.







La vallée possédait une arrivée de chemin de fer, des barrages pour l’eau, une vingtaine de fours à coke, plusieurs unités de raffinage et de séparation, des ateliers en pagaille, les baraquements des employés, le tout à flanc de montagne !

Aujourd’hui, il est vraiment difficile d’imaginer que cette forêt d’Eucalyptus était il y a 70 ans seulement un centre industriel majeur, avec presque 1000 employés. On dirait plus des ruines romaines ! la nature a totalement repris ses droits...





Aujourd’hui, le charbon est toujours exploité, mais sur l’autre versant de la montagne, et le charbon extrait est exclusivement dédié aux centrales électriques alimentant Sydney ainsi que l’arrière pays.

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