lundi 18 mars 2013

Gold Coast Hinterland & Volcan Tweed : Partie 2 : Springbrook National Park



Cette fois, on attaque la montagne ! Il faut cette fois grimper au sommet, et je constate encore une fois que les ingénieurs civils australiens n’ont manifestement jamais connu autre chose que des voitures de moins de 300 chevaux !

Explication : en Europe, la plupart des routes de montagnes (et toutes les routes d’une manière générale) sont placée sur des anciens chemins conçus pour les chevaux de trait. Du coup, hors de question d’attaquer une montée, une colline, une montagne en « tout droit », mais plutôt en zig zag pour ménager hommes et bêtes..

L’Australie est un pays récent, avec une forte influence Nord Américaine pour les voitures et une forte influence Auvergnate pour le budget public. Résultat : ça monte « au plus vite » (comprenez : tout droit, c’est moins cher !), avec des côtes à 20% pendant plusieurs kilomètres.


Du coup, mon moteur chauffe, chauffe, chauffe (essayez de faire grimper 1000m de dénivelé à 2.5 tonnes), et quand ça descend, les freins chauffent, chauffent, chauffent (saloperie de boite auto débile)

A la fin, j’arrive enfin sur le plateau de SpringBrook, un ensemble de forêts, de fermes d’altitude, de Bed & Breakfast et de Spas, car la vue et la fraicheur sont des arguments de poids, surtout quand la chaleur écrase la Gold Coast à 1h d’ici….
 Le plateau est ceinturé par des falaises de 50 à 100 mètres, desquelles tombent une douzaines de grosses cascades. 

Je me déplace directement au « Best Of All Lookout » (nom véridique), qui se trouve au sommet d’une des branches du plateau, et qui donne un panorama paraît-il splendide sur toute la région jusqu’à la mer.

Plus je grimpe, plus le thermomètre chute, et je roule dans une brume de plus en plus épaisse !
J’arrive au parking, surprise, il faisait 26°c sur le reste du plateau, ici il fait 13 °C, avec une brume qui enveloppe la forêt. La forêt est d’ailleurs plus étrange que les rainforests « habituelles » du Queensland : tout est bien plus humide et froid, avec des espèces d’arbres, de fougères et de mousses qui ne poussent que dans ce genre de climat. Il s’agit d’une « Gondwana Forest » ou « Antartic Beech »
Il s’agit d’un type très particulier de rainforest tempérée, adaptée à des températures allant de -5 °C à +25°C

Selon les explications  des panneaux, ce type de forêt recouvrait l’ensemble du supercontinent Gondwana il y a plusieurs centaines de millions d’années. Les continents se sont ensuite séparés et ces forêts ont progressivement disparu au fur et à mesure que les continents s’asséchaient et se réchauffaient, et ne subsistent qu’à certains endroits particuliers de la planète.

La vue est « sensée » être spectaculaire, mais malheureusement gâchée par la brume. 


Je décide donc de me faire violence, et de revenir le lendemain matin pour voir le lever de soleil .

A 5h30 du matin et à 1200 mètres d’altitude, même en Australie, il fait froid. VRAIMENT froid (5°C,  sans soleil et avec 100% d’humidité). Je croise 2 françaises en van qui ont eu la même idée que moi !

Par contre, le soleil a quand même la gentillesse de se pointer !





Après cet interlude où j’ai failli attraper une bronchite, je redescend vers la partie principale du plateau, où les nuages finissebt enfin par dégager !

Je découvre qu’un chemin de randonnée fait le « tour » des plus belles cascades, d’abord par-dessus :





Puis par-dessous !











Et la taille des arbres :



Après cette belle matinée, je décide de passer aux choses sérieuses : aller au Mont Warning. Le problème, c’est que la route du col est fermée à cause de glissements de terrains causés par les récentes tempêtes , et qu’il faut se taper un détour de presque 100 km en repassant par la Gold Coast. Quand faut y aller, faut y aller ! la suite au prochain numéro !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire