dimanche 5 mai 2013

Great Southern Partie 3: Albany: Whale, Whale, Wind, What do we have here?



Après cette splendide journée, je me réveille au  matin, toujours du côté des Greens Pools du côté de la ville de Denmark.

Les nuages ce matin forment une couche brumeuse curieuse sur les falaises en face de la baie (les 2 bidules qui émergent sont des éoliennes)




Apparemment, selon la météo, le temps v a se couvrir en journée. J’en profite pour faire un tour à « Eléphant Rock », juste à côté des « Greens Pools » avant que ça ne se gâte :



Je me mets en route pour la grosse ville d’Albany, qui fut la première véritable colonie Anglaise de la Western Australia, fondée rapidement pour couper court aux rumeurs selon laquelle la France se préparait à revendiquer la souveraineté sur ce territoire.





Par ironie sans doute, la ville d'Albany se situe au fond de la "Frenchman Bay" :
 
La ville d’Albany est la plus grosse ville du Great Southern, avec… 20 000 habitants. Aujourd’hui, c’est essentiellement un port industriel dédié à l’exportation de céréales, de minerais et à la pêche.



Quand on commence à voir passer des « 3 remorques », on sait que la région ne vit pas que du tourisme.....

Mais Albany est surtout connue pour être une ancienne ville baleinière : Albany était un des grands centres pour la chasse à la baleine dans toute la Grande Baie Australienne :

En effet, toute la côte Sud de l’Australie est l’endroit de passage favori des baleines à bosses, baleines bleues et autres cachalots qui migrent chaque année entre les eaux froides et poissonneuses de l’Antarctique en été Austral et l’Océan Indien en Hiver.


Les baleines passent tout le long de la côte, depuis l’Est du Nullarbor jusqu’au Cape Naturaliste, en général de Juin à Septembre, puis elles reviennent par le même chemin.

L'Australie, en accord avec les conventions internationale, a fait arrêter la chasse à la baleine, et la dernière usine d’abattage a fermé ses portes en 1978. (À noter que la chasse à la baleine est toujours un sujet de dispute grave entre l’Australie et le Japon, les baleiniers Japonais venant chasser un peu trop près des eaux territoriales Australiennes)

Depuis l’interdiction, il y a une augmentation significative des signalements de baleines le long de la côte, et les baleines servent d’argument touristique majeur en basse saison, car de nombreux tour opérateurs proposent des excursions pour aller les observer:

On peut visiter la dernière usine d’abattage de baleine, fermée en 1979,et transformée depuis en musée :



A l’instar des autres villes de la côte du Great Southern, Albany se trouve au fond d’une baie fermée, ceinturée par des péninsules. Le temps se couvre par de la grisaille, mais je suis les indications de l’office de tourisme, afin d’explorer la « Frenchman’s Bay » (où se trouve le musée baleinier)

Côté océan, il y a quelques curiosités géologiques à voir. En premier, une série de « Blowholes », ou geysers marins.

Il s’agit de petites cavités formées dans la falaise au bord de l’eau, dont la sortie se trouve quelques mètres au dessus du niveau de a mer, et dont les vagues forment un système d’ « aspiration / surpression », qui éjectent brutalement air et eau eu niveau de la sortie.
  
En fonction de la houle et de la marée, il peut se former de véritables geysers imprévisibles. Ici, le système soufflait très brutalement toutes les 2-3 minutes, un peu comme si on ouvrait brusquement une bouteille de gaz (ça peut surprendre, au point que les rangers ont installé des bouées de sauvetages pour les gens qui sursauteraient directement dans la flotte !)



La seconde curiosité, beaucoup plus spectaculaire, est la « Natural Arch ». :




Comme son nom l’indique, il s’agit d’une très grande arche naturelle d’une dizaine de mètre de haut et de la même portée, le tout face aux vagues.
 Les touristes à gauche donnent l’échelle du « trou » !


Dommage que le temps ne soit pas de la partie !

Ensuite, direction…. La ferme d’éoliennes ! Et oui, cette région côtière très venteuse, peu peuplée et éloignée de tout fait qu’il est bien plus intéressant pour les municipalités de faire installer des séries d’éoliennes plutôt que de financer la construction de lignes électriques ou des centrales à charbon.

Walpole, Denmark et Albany comptent donc sur leur éoliennes, et on peut visiter la « ferme », d’autant que celle ci se trouve en haut des falaises, avec une vue splendide sur la baie située de l’autre côté.

 Techniquement, il s’agit d’Éoliennes allemandes de 70 mètres de haut et de 1.3 MW, avec une vingtaine de turbines installées :


Petite note d’information à l’attention des boulets anti -tout dont notre pays est rempli, et démembrement des idées reçues sur cette technologie :
- NON, une éolienne NE FAIT PAS DE BRUIT (à moins d’être vraiment à côté, et encore c’est un bruit de cerf-volant)
- NON, une éolienne n’émet pas d’infrasons ou je ne sais quoi inventé par des paranoïaques ou des complotistes.
- NON, une éolienne n’est pas un danger pour les oiseaux. Ils ne sont pas complètement cons : quand ils voient un grand bidule blanc qui bouge, il s’éloigne.
- NON, ça gâche pas le paysage, au contraire, c’est même devenu une activité touristique. La preuve en image au coucher de soleil :

Et ensuite, retour à Frenchman Bay pour un dodo bien mérité. 

SAUF QUE : je fais très attention à toujours bien fermer les portes et le coffre de ma voiture lorsque je m’en éloigne (pour le repas par exemple), essentiellement pour les moustiques.

Apparemment, pas assez… cette nuit là, je suis réveillé par des grattements à intervalles réguliers qui semblent venir de sous mon lit….impossible de savoir d'où ça vient : je regarde partout à la lampe, tape contre la carrosserie, sort dehors pour vérifier sous le van...Rien !

Impossible de dormir, ça gratte et ça se balade partout !

Finalement, ça se calme au bout d'un moment, je verrais demain....

Le lendemain matin : mauvaise surprise au petit déjeuner : ma réserve de pain de mie a été sauvagement attaquée, de même que le tupperware qui renferme le sucre, avec en plus une petite déco "perso" à base de petites crottes...

Pas de doutes, j'ai un passager clandestin dans le van, et dans la catégorie rongeur.

Après avoir vidé l'intégralité de la bouffe, une inspection approfondie des entrailles du van, choux blanc ! (mais ce van recèle bien des endroits pour se cacher. Patience, petite souris, je finirait bien par t'avoir ! (et la bouffe placée en forçant dans la glacière...)

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