Après quelques jours à Perth (et un temps pourri), je décide
malgré tout de pousser un peu vers le Nord, voir si ça vaut le Sud. Au final, je n'aurais pas fait un "gros" road-trip (tout juste 600 km au Nord de Perth).
A vu des différents guides, il y a beaucoup moins de choses
à voir, à moins de remonter très au Nord, à partir d'Exmouth et ce jusqu'au Kimberley. Cela dit, en étant assez curieux, on arrive à trouver des choses intéressantes.
A une centaine de kilomètres au Nord de Perth, les banlieues
et lotissement interminables laissent peu à peu place à des forêts peu denses et
du Bush, avec un relief qui s’aplatit progressivement.
La côte et le paysage commencent à ressembler au Nullarbor, en moins agressif et moins sec : petites falaises de 2-3 mètres de haut, gentilles vagues, températures acceptables, etc...
A un moment sur la route, je vois un panneau marqué « Gravity
Center, 12km » sur la droite. Intrigué, et n’étant absolument pas pressé
(je suis parti un peu au pif, sans carte ni but…), je vais vers ledit centre.
Il s’agit apparemment d’un observatoire, qu’on aurait
complété par une sorte de centre de divertissement et de découverte, plus axé
sur les enfants et les groupes scolaire.
Le tout est situé en plein milieu du Bush (mais quand je dis
en plein milieu, c’est vraiment en plein milieu), avec une tour penchée bizarre
et d’autres bidules de physique amusante.
Un pendule de Foucault (sauf que ça marche pas avec du vent ^^),
un pendule à ressort (attention la tête !) et divers autres machins
permettent de faire découvrir la physique aux enfants !
Le rôle de la tour est de faire découvrir aux visiteurs l’influence
de la gravité, du frottement de l’air et de plein d’autres paramètres en
lançant des ballons d’eau depuis le haut.
(le câble au premier plan vise à expérimenter les effets des ondes : il suffit de secouer un peu le câble pour voir l'onde se propager tout le long, puis revenir). Shake it baby !
J’aurais bien tenté l’expérience en lançant Christine Boutin
ou Frigide Barjot depuis la rembarde, histoire de vérifier si les anti-mariage
pour tous c’est plus lourd que le reste de la population, mais le centre était
fermé.
Oui, attention à la gravité. Elle peut vous faire tomber !
(je milite pour des expérience à base de boules de bowling et le personnel de
Wicked Campers chargé de les rattraper en dessous)
Un autre machin très simple : il suffit de lancer une
balle de tennis dans cet espèce d’entonnoir géant pour avoir une idée de la
trajectoire d’un objet dans un trou noir (j’imagine le bordel lorsque 30 gamins
balancent des balles de tennis dans tous les sens…)
Je reprends la route, sur la toute nouvelle « Indian
Ocean Drive », qui longe la côte.
Le décor est aussi remarquable qu’un petit poids dans une
jardinière, à l’exception du village de Lancelin. Je m’y arrête pour y refaire
le plein, et j’aperçois que la ville est ceinturée de grandes dunes.
Par curiosité, j’essaie d’approcher ces dunes par un chemin
de traverse (avec prudence, le sable c’est particulièrement vicieux).
La pluie de ces derniers jours a fortement durci le sable,
au point qu’une voiture classique aurait pu y évoluer. Cette fois, je me fais
un peu plaisir, et je fais le con dans le sable avec mon 4x4 pendant bien ½ heure.
On dirait un peu les Dupond & Dupont dans Tintin : L'Or Noir, lorsqu'ils se perdent en suivant leurs propres traces dans le désert :
Je ne suis d’ailleurs pas le seul, ces grandes dunes sont le
terrain de jeu de beaucoup d’amateurs de 4x4, Quad, motocross et autres engins
tout terrain, qui peuvent foncer à loisir :
Quelques dizaines de kilomètres plus loin sur la route, j’aperçois
un autre panneau : « Grey Sustainable Village » qui semble mener
au bord de la plage.
Là encore, poussé par ma curiosité, je m’y engage, et me
retrouve dans un endroit très curieux, à mi-chemin entre un campement de
manouches, un bidonville et un village Hippie :
Toutes les « maisons » sont faites de bric et de
broc, de matériaux récupérés à droite à gauche. Quand j’y pense, c’est la
première fois que je vois un tel foutoir dans ce pays (si on excepte quelques
baraques abandonnées dans les banlieues des grandes villes).
L’ensemble a l’air malgré tout propre et paisible, et relativement organisé.
A y regarder de plus près, la plupart des maisons sont
vides, et semblent être habitées uniquement durant l’été. Apparemment, il s’agit
pour certains d’une expérience écologique d’autosuffisance, mais pour d’autre
un village de vacances low cost !
Tout le monde se construit son « Sam Suffit ». Il
n’y a ni électricité ni eau courante, donc les habitants installent des
panneaux solaires, des mini-éoliennes et des systèmes de récupération des eaux
de pluies. Pour le repas, il suffit d’aller à la pêche !
Des hameaux et baraques isolées semblables à celles de Grey
parsèment la côte Ouest jusqu’à Geraldton (au moins). Il semble que les Hippies
aient enfin trouvé leur bonheur en Western Australia !
Prochain message : le Parc National des Pinnacles, qui
vaut bien un message à lui tout seul.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire