Après cette nuit infernale et la matinée à faire des
recherches infructueuses de rongeurs envahissants, je pars cette fois vers
l’intérieur des terres pour voir 2 choses : le Parc National de Porongurup
et la chaine de montagne des Stirlings Ranges, respectivement situés à 50 et 120
km au nord d’Albany.
Dès que l’on quitte la côte, dans cette partie de la région,
on revient vers la « Wheatbelt » : des paysages plats et mornes,
des champs de blés qui s’étalent à perte de vue, à l’exception d’abord du Parc
de Porongurup, qui protège une série de petit sommet de 600 mètres d’altitude.
En particulier, ces petites montagnes sont tellement érodées
par le temps que leurs sommets laissent apparaitre la couche de granit, qui
crée alors un endroit assez spectaculaire, une sorte de mini – Yosemite.
On grimpe d’abord sur un sentier forestier, et après bien 1
heure de montée, on arrive à « Castle Rock », d’où on peut voir d’énormes
blocs de granit en équilibre.
Pour aller au sommet sans danger, on emprunte un escalier et
une plate-forme fixés à la roche :
Par contre, le sommet est dans les nuages, donc la vue est
assez limitée :
Heureusement ça se dégage :
Et un rocher en forme de scuplture de l'île de Pâque !
Ensuite, direction les « Stirling Ranges », le
second point le plus haut de la Western Australia, avec…. 1100 mètres pour le
mont « Bluff Knoll »
La région est tellement vide et plate qu’on distingue
parfaitement toute la chaine !
Il s’agit d’une mini-chaîne de montagne d’environ 100 km de
long pour 50 de large. Elle a ceci de particulier que c’est la seule chaine de
montagne « récente » au sens géologique du terme dans toute la
Western Australia, et peut être de toute l’Australie, d’où son aspect plus
découpée.
La vue satellite du parc est assez saisissante : le
parc est « vert » dans ses frontières, tout le reste est constitué de
champs de blé sur une zone plate.
Je me mets directement en route vers le chemin d’accès qui
mène au pied du mont Bluff Knoll. La zone est assez touristique, il faut avouer
qu’en dehors de ce parc, il n’y a rien à 300 km à la ronde.
La route grimpe un peu, jusqu’à un parking où démarre le
sentier qui mène au sommet. Les panneaux indique 3.1 km jusqu’au sommet, et de
3 à 4 heures de grimpette.
Me voilà donc à monter sur un chemin de plus en plus
difficile. Il y a beaucoup de monde en bas, mais apparemment bien peu sont
allés au sommet.
Beaucoup abandonnent au quart du chemin, et effectivement,
c’est DUR ! ça fait longtemps que j’ai pas fait de sport, et du coup c’est
bien moins facile que j’imaginais !
Si en bas, la météo était relativement chaude, la
température descend au fur et à mesure que je grimpe. Pas grave, vu que je sue
à grosses gouttes.
Après avoir frôlé l’arrêt cardiaque, j’arrive péniblement au
sommet !
Les nuages s’accumulent, je vais pas rester trop longtemps,
le temps de voir une vue splendide à 1100 mètre d’altitude.
On distingue clairement les limites du parc National à
l’horizon :
Et le parking, tout petit vu d’ici !
1000 mètres de dénivelé pour 3.1 km, les connaisseurs de randonnée
apprécieront !
Après une descente, certes longue mais bien plus facile que
la montée (tu m’étonne !), 3 choix s’offrent à moi pour la suite de mon
voyage :
- Soit continuer vers le Nord, et aller voir le « Wave
Rock », étrangeté géologique, un rocher « sculpté » en forme de
vague :
Le problème, c’est qu’il faut encore pousser à… 350 km au
Nord, et qu’à part ça, la région est inintéressante au possible (même paysage
de wheatbelt plate interminable…)
- Soit continuer vers l’Est, le long de la côte, vers la ville
d’Esperance (dernière ville avant le Nullarbor. A ce moment, les distances
deviennent dingues (500 km pour y aller…), sachant que je devrait faire demi-tour.
- Soit faire demi tour, reprendre la route jusqu’à Albany et
faire la route dans l’autre sens, en visitant d’autres endroits que j’ai
manqué.
Finalement, je prends la dernière solution, car la météo s’annonce
assez mauvaise pour les prochains jours. Moi voilà donc de retour à la nuit
tombée, de l’autre côté d’Albany, vers une baie appelée la « Baie des 2
peuples ».
A la nuit tombée, je ne vois rien au paysage, mais en me
couchant, j’entends à nouveau mon passager clandestin qui se réveille ! Sauf
que cette fois, j’ai mis toute la bouffe susceptible de l’intéresser juste sur
le plan de cuisine.
Effectivement, ça rate pas, j’entends courir toute la nuit,
et je surprend l’intéressée avec ma torche qui se balade entre la porte du
coffre et le bloc cuisine. Trop tard ! Cette satanée souris s’est déjà
réfugiée dans les entrailles de la machine !
Me voilà donc à 2 heures du matin, la nuit au milieu de
nulle part, à éparpiller des miettes de pain derrière la voiture et sur le
pare-choc, afin de l’attirer dehors.
Apparemment ça marche ! L’ayant entendue gratter près
de la porte, je referme immédiatement le coffre de l’intérieur. Et je peux enfin dormir….
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