Je me suis aperçu, quasiment 1 an et demi après la création
de ce blog, que je n'avais jamais précisé l'origine du nom du blog.
"Aventures en Australie", pour raconter les
péripéties d'un gars qui a tenté de faire le tour du pays des kangourous, ça
peut paraître pas franchement original, et c'est vrai que j'étais pas
franchement inspiré ce jour là !
Néanmoins, j'avais en réalité en tête quelque chose de plus
précis :
L' album n°34 de Spirou et Fantasio : Aventure en Australie,
de Tome & Janry, 1983
Etant un grand fan de Spirou, que ce soit durant la période
Franquin ou Tome & Janry (qui selon moi ont réellement apporté à la série),
c'était l'occasion de faire un petit clin d'œil aux éditions Dupuis !
De plus, cette histoire est parue au journal éponyme pour la première fois en 1983, l'année de ma
naissance, tout un symbole ! (l'album quant à lui est paru en 1985)
Allez, un synopsis :
Spirou et Fantasio, reporters de profession, reviennent d'un
reportage de routine en Thailande pour leur journal fictif "Le
Moustique". Dès leur arrivée à Roissy, ils sont interpellés par leur
ravissante mais épuisante collègue Seccotine, qui les convainc d'embarquer à nouveau vers
l'Australie.
Petit clin d’œil à Hergé ...
En effet, leur vieil ami scientifique, le Comte de
Champignac, leur demandent de venir le rejoindre de toute urgence lui et son
assistant Walker Donahue, dans une petite ville minière en plein Outback
Australien, car il semble avoir trouvé un trésor archéologique d'une valeur
culturelle inestimable .
Une fois arrivé sur place, ils découvrent que le Comte a
disparu, et que leur présence dérange une bande de truands occupés à racketter
les chercheurs d'opales.
Pendant ce temps, des phénomènes étranges se déroulent aux
alentours de la ville, et les tribus Aborigènes environnantes tolèrent de moins
en moins les agissements de tout ce beau monde....
Entre Kangourous, poussière, humour Australien, véhicules
déglingués, industrie minière et mythologie Aborigène, les auteurs Tome et
Janry signent un portrait décapant de l'Australie profonde. Je place une
dédicace spéciale aux jeux de mots moisis qui parsèment l'album : le bled
s'appelle Albuh Mine, la réserve Aborigène porte le nom de Sowèh Parrh Legong,
j'en passe et des meilleures !
Aller, juste le début, ensuite c'est à vous d'acheter l'album !
En revanche, étant donné que je n'ai plus grand chose à raconter ni à décrire, je me suis mis en tête de faire des "Bilans Thématiques" de mon voyage de presqu'un an, qui feront office de conclusion.
Les prochains posts seront donc dédiés à des récapitulatifs, des listes, des expériences, etc...
Après la vente du van, mes derniers jours à Perth se partage
entre les tâches administratives, mises à jour du blog, achats de souvenir et
derniers tours dans le centre ville de Perth.
Je suis donc dans une Auberge de Jeunesse
(« Hostel », ou « Backpack » en slang Australien), qui sont
très répandus en Australie, culture « Routard » oblige. Pour le choix
de l’Auberge, j’ai tout simplement choisi celle où étaient hébergés Elodie,
Medhi et Laeticia, vu que je connaissais les lieux (on y a fait un repas un soir !)
Me voilà donc à la "Coollibah Lodge", Auberge de Jeunesse située dans le quartier de Northbridge, un peu au Nord de Perth.
Au passage, je réalise qu’en tout, sur plus de 9 mois en
Australie, je ne suis resté que… 6 jours dans ce type d’endroit !
On y fait des rencontres sympathiques, bien qu’on y tourne
assez rapidement en rond, mais c’est toujours plus confortable que le van. En
particulier, j’y ai retrouvé Mathieu, sympathique ex-infirmier Français
rencontré il y a 2 mois et travaillant à Perth, qui prévoit de faire le tour de l’Australie à
moto !
Il est donc devenu le propriétaire d’une Yamaha 660 Ténéré
de1997, un bon gros trail véritablement
taillé pour l’Australie.
La veille de mon départ, je fais le check-in en ligne. Je
découvre avec stupeur que les limitations de bagages sont nettement moins
généreuses qu’à l’aller. 23 kgs avec Virgin au lieu des 31 kgs avec
Emirates !
Même si je n’ai heureusement pas la même quantité de
bagages, je crains qu’il ne faille faire des choix !
Je demande une balance à l’accueil, et je m’aperçois en
montant dessus que celle ci affiche toujours… 50 kilos ! En fait, il faut
se pencher sur l’arrière pour éviter de bloquer le compteur et avoir une mesure
approximative !
Ma valise remplie pèse environ 27 kilos : un tri
s’impose : tout ce qui est lourd, sans grande valeur et qui prend de la
place ! Il est temps donc d’envisager des « donations ».
En effet, chaque backpacker qui repart en voyage laisse
souvent quelques objets et surtout de la bouffe, et comme il est hors de
question d’emporter cela avec moi…
Dans mon cas, j’ai « hérité » de mon van pas mal
de nourriture, condiments, boites, etc. Dans ce cas, il y a une caisse en
plastique dans les cuisines avec marqué « Free Food ». J’ai fait des
heureux ce jour là ! (huile, sel, poivre, 1 oignons, de la moutarde, deux
boites de raviolis, des épices, etc.…), car la plupart des backpackers ne
roulent vraiment pas sur l’or, et se retrouvent parfois en situation critique.
De même, j’ai laissé mes vieilles baskets Nike acheté
spécifiquement pour l’Australie et qui avaient bien vécu, de même que le gel
douche, la bombe de mousse à raser, les vieux T-Shirt de sport bien fatigués.
A la fin, la valise fait approximativement 21kg, mais je me
méfie vraiment de la balance.
Le 26 Juin à 12h30, Je suis donc parti de Perth, afin de
rejoindre Brisbane. Rien de particulier à l’embarquement, ma valise pèse
effectivement 21 kilos.
Un petit vol interne de 4 heures, retraversant l’Australie
dans l’autre sens, en passant au dessus de la Plaine de Nullarbor et de
l’Outback.
C’est fou à quel point c’est plus rapide qu’à l’aller !
Et on se rend compte à quel point ce continent est sec…
A Brisbane, petit repas d’adieu au restaurant avec la
Famille Bownds au pas-tout-à-fait complet : Heater, Bryan, Shannon et
Seth, il manque Evan, Celeste et Dale.
J’en profite pour les saluer et les remercier
chaleureusement de leur accueil, et aussi pour leur aide dans mes (nombreux)
ennuis !
Le lendemain, réveille aux aurores : le vol est à 7h55,
il faut donc être à l’aéroport de Brisbane au moins 2 heures avant !
Là encore, j’ai de la chance : pas de retards, j’embarque
donc dans un A330 de la Korean Air, non sans avoir changé mes derniers dollars
Australiens en Wons Sud-Coréens.
Le vol se passe très agréablement, j’ai la chance de
discuter avec une Australienne d’origine Grecquo-Indienne, dont les parents
vivent au Canada, ce qui en dit long sur la notion et le degré d’immigration et
d’intégration Australien !
Dernière vue sur Moreton Island....
Vers 18h heure locale, c’est l’Arrivée à l’Aéroport
International de Séoul, Incheon.
J’en profite pour observer un avion très rare :
sur le tarmac de l’aéroport, la présence de l’Antonov AN-225 Myria, exemplaire
unique de super-gros porteur russe conçu et produit sous l’Union Soviétique,
plus large et plus gros qu’un A380.
Sa capacité d’emport unique le rend indispensable pour
transporter de larges pièces uniques entre les différentes parties du globe.
Une de ses dernières missions fut de transporter des pales d’éoliennes vers le
Nord de la Chine. Je digresse, mais c'était pour faire plaisir à un vieil ami d'Europe de l'Est qui se reconnaitra ;-))
Et après les formalités douanières d’usage (il n’y a pas
besoin de visa entre la France et la Corée, et vu que je ne me suis ), me voici donc accueilli par Émeline, qui m’attendait à l’Aéroport. Heureusement qu’elle est là pour me
guider dans le métro de Séoul , j’aurais vraiment été perdu
sans elle !
"Mais non, c'est simple !"
Et c’est les retrouvailles avec Paul autour d’un authentique
barbecue Coréen dans les rues de leur quartier !
Au passage, si vous êtes intéressés par la Corée, je recommande hautement leur blog : http://pauletemeline.canalblog.com/
(Aussi disponible en lien à droite-->)
Émeline le met à jour très régulièrement, avec d'excellentes photos et points sur la culture et l'histoire Coréennes, de même que sur la gastronomie. Vous ne serez pas déçu !
Il y aura encore quelques Articles – bilan sur l’Australie,
mais pour l’instant, je profite de mon séjour au pays du Matin Calme !
Le moment est venu de vendre le van. Bien. Plus facile à
dire qu’à faire !
Après les aventures précédentes pour la REGO (et l’arrachage
de cheveux qui allait avec…), l’idée est de vendre le van sans trop le brader.
En effet, mon expérience passée à Brisbane en
Octobre-Novembre 2012 (cf. message : ) m’a démontré qu’il valait mieux s’y
prendre à l’avance. Selon l’endroit et la période, vendre ou acheter un
véhicule peut être très facile ou ardu au possible.
Manque de chance, je suis « au mauvais endroit »,
et « au mauvais moment » : en ce moment (début de l’hiver),
c’est la basse saison en Australie, et les backpackers se ruent vers le Nord
(Broome, Darwin, Cairns), car c’est la saison sèche (Au sud de Perth, il n’y a
plus de travail de ferme, et les emplois touristiques sont au plus bas en cette
période)
A l’inverse, l’idéal aurait été d’être à Cairns Fin Octobre
– Novembre, lorsque la saison bat son plein pour les backpacker, qui souhaitent
acheter un véhicule pour redescendre vers la côte.
N’ayant pas (encore) pris mes billets retour, je me rassure
en me disant que j’ai tout mon temps, et que j’ai tout fait pour faciliter la
vente, en faisant en sorte que le futur acheteur n’ait rien à penser / réparer
/ ré-investir dedans.
Je mets donc mon van en vente sur Gumtree (le
« LeBonCoin » Australien), avec une dizaine de photos assez
« flatteuses » du van, une liste de l’équipement (l’idée est de
vendre le « pack » complet, à des backpackers tels que moi.)
La question du prix est évidemment essentielle, et vu que
j’ai « investi » plus de 13 000$ au total (couts d’achat,
réparations, équipement, sans compter le temps passé à tout retaper), je n’ai
aucune envie de le brader. Je le mets donc en vente à 10 000$.
A ce moment, je sais pertinemment que je n’aurais pas
beaucoup d’appels. Il faut dire que la plupart des backpackers sont des jeunes
totalement fauchés, qui ne peuvent généralement pas investir plus de 3 000 $
dans un véhicule.
Quelques jours plus tard, je reçois mon premier appel :
un Allemand de mon âge, intéressé par la fonction tout terrain du van (ce
qui explique son prix !).
Après une visite assez complète, il découvre…. Que la partie
intérieure arrière du toit est bouffée par la rouille !
Je n’avais jamais fait attention à cet endroit, car il était
couvert par le joint ! Confus, je m’excuse auprès de mon
« client », et me met en recherche d’un carrossier.
Là encore, j’ai eu droit à tout type de délires de la part
des carrossiers ("Panel Beater") Australiens : la plupart souhaitaient retirer l’intégralité du
contenu du van, ciel de toit inclus, découper une partie puis ressouder /
repeindre, le tout pour au minimum 1200$....
Comme d’hab, la persévérance (et la concurrence !) a
finit par marcher, car le même jour je trouve un carrossier sympa qui bosse à
son compte, et qui comprend très bien que remettre 1000$ pour une petite
opération n’en vaut pas la peine.
Heureusement, la partie rouillée, tout aussi moche
soit-elle, n’a pas attaquée la carrosserie en profondeur.
Elle a été causée par une lampe additionnelle, fixée par
Wicked Campers avec une… vis autotaraudeuse trop longue, qui a percé la coque
externe et permettait à l’eau / humidité de pénétrer le métal à cet endroit
précis.
L’incompétence de Wicked Campers encore démontrée, ils
réussissent à me pourrir la vie comme une bombe à retardement.
Après un grattage énergique de partie rouillée, puis un
traitement chimique anti-rouille, je repasse chez le carrossier pur la
finalisation avec du mastic et de la peinture.
C’est moche, mais ça ne rouillera plus ! Et 150$ en
moins…
L’allemand me signale qu’il doit voir d’autres véhicules. Ça
m’embête, car pendant ce temps, les clients ne se bousculent pas au
téléphone ! J’ai même un mec qui prend le temps de m’écrire un message
pour m’insulter comme quoi il est trop cher…
Après un rapide coup d’œil sur Gumtree, et en comparant avec
les autres Mitsubishi Delica en vente à Perth, je vois que le mien est
clairement surévalué.
Je revois mon prix à la baisse, et en profite pour aller
afficher l’annonce dans une vingtaine d’auberges de jeunesse, dans les
quartiers de Northbridge, East Perth et Fremantle. Dans la foulée, je me fends
d’un stylo blanc effaçable et marque « For Sale » en gros sur le van
ainsi que mes coordonnées.
A ce moment, je ne peux plus attendre pour prendre mes
billets, si je souhaite passer par la Corée voir Paul et Émeline (cf. leur
blog :), car la saison des pluies commence début juillet à Séoul.C’est ça, ou attendre Septembre !
Un nouvel appel, par un australien qui semble très
intéressé. Échange de mails, indication et information complémentaires, prise
de RDV au Nord de Perth…
Et rien ! La veille, le gars ne me confirme pas le RDV.
Je me pointe quand même, je poireaute 1H sur un parking à Hillary’s Marina… que
dalle. Je mange un morceau, et d’autres Australiens qui avaient aperçu le van (
et le signe « For Sale » s’approchent). Eux aussi cherchent un
Delica, mais plus une version « Vide » et sans moquette pour
trimballer leur chien. Au moins, je ne suis pas venu totalement pour
rien !
Le jour suivant, je rappelle l’Allemand qui m’avait un peu
laissé en plan. Il n’avait pas vu mon dernier mail, et me demande des documents
supplémentaires (le rapport de l’inspection que j’avais fait passer au
Queensland il y a 3 mois). Il est toujours intéressé, mais me demande une
inspection complémentaire par Mitsubishi. Vu que ce genre d’inspection n’est
pas gratuite, et que je ne suis pas sûr si il achètera le van ou non, je lui
propose de faire 50/50.
Pas de nouvelles pendant quasiment une semaine, et toujours
aussi peu d’appels. Je relance l’ « acheteur » qui m’a posé un
lapin à Hillary Marina, et toujours rien.
Devant l’urgence, je revois mon prix une 3ème
fois sur Gumtree. Peu après, je reçois un appel d’une Australienne souhaitant
faire une année sabbatique, et faire le tour de son pays en Campervan.
Quelques jours plus tard, j’ai enfin des nouvelles de
Philipp, l’Allemand du début. Il a temporisé ses recherches pour des problèmes
familiaux. Il en profite pour me faire une offre « ferme » à 6500 $,
très inférieure à ce que je pensais tirer du van.
"36 15 Code Qui n'en veut ?"
Je lui fait une contre offre plus proche de mon prix
(7500$), sachant que le temps commence à jouer contre moi (nous sommes alors le
15 juin, et je décolle le 26 !)
J’ajuste une dernière fois mon prix sur Gumtree, à 7500$
précisément. Je reçois un premier appel, un Australien souhaitant faire un
échange avec son break. Pas intéressé, je décline.
Un autre email d’un personne située à Geraldton, qui semble
très intéressé, mais qui ne pourra pas être à Perth avant le 23 Juin. N’ayant
pas le goût du risque,
Je reçois un autre message d’une personne intéressé,
m’enjoignant à lui envoyer un email avec quelques précisions supplémentaire.
Quelques minutes plus tard, je reçois un autre message
m’expliquant qu’il prend le véhicule à ce prix, sans avoir même vu le van, et
qu’il compte me payer via Paypal, après avoir confié le véhicule à un
exportateur.
« Thank
you for the mail, I am okay with the condition Likewise your asking price is
quite reasonable and affordable considering others I've seen lately, I'll have
it for the listed price, please kindly send me your BANK details or pay pal
payment email and name to set up purchase, as I don't have access to my bank
account online as am not with my credit card details here on our mine site but
i have my ANZ bank account linked up with my PayPal account so I will be paying
you through PayPal to your nominated bank account.
I will
arrange for pickup and delivery by my freight agent after the cleared payment
to your account.
Many Thanks »
Flairant l’arnaque grossière, je copie -colle ce message
dans Google, et c’est effectivement un Scam(arnaque africaine assez classique).
Un peu déprimé par l’urgence de la situation, je relance l’Allemand
et les autres acheteurs potentiels.
Je propose au gars de Geraldton de remonter vers sa ville
pour lui présenter le véhicule. Il me répond que sa femme n’aime pas la
peinture …
L’Australienne, quant à elle, s’est mise en recherche d’un véhicule
beaucoup plus récent.
L’Allemand me répond enfin, que son offre tient toujours
(Achat à 6500 moyennant une inspection préalable). Par contre, lui non plus
n’aime pas la peinture (il n’aime pas Kiss, apparemment…), et souhaite la
refaire. Là, un peu énervé, je lui réponds qu’il est stupide de refaire une
peinture neuve sur un véhicule tout-terrain, et qu’à la limite il est plus
logique de le faire à la fin d’un voyage !
Par contre, l’urgence étant là, j’accepte l’offre malgré
tout, en me disant que c’est mieux que rien.
Une prise de RDV chez un garage officiel Mitsubishi plus
tard (nous sommes déjà le 20 Juin !), le camion passe sur le
« billard » le Mercredi, durant 2 heures. L’inspection est moins
chère que prévue (140 $), et étant donné qu’ils ont fait un très bon boulot la
dernière fois pour trouver un court-circuit, j’ai plus plutôt confiance en eux
pour une fois…
Le mécano Mitsubishi est plutôt rassurant : selon lui,
il a rarement vu un Delica de cet âge (18 ans quand même !) et de ce
kilométrage en si bon état. Mais il a quand même trouvé 3 éléments posant
problème :
- Les balais d’essuie glace sont morts (bon, c’est pas le plus
compliqué !)
- Il y a un suintement d’huile à l’arrière du couvre culasse.
Apparemment, ça n’est que le joint à changer.
- Plus inquiétant : les roulements avant sont morts (il y
avait unbruit bizarre lorsque je
braquais à fond pour manœuvrer, c'était donc ça...)
Comme point final de la négociation, je propose à l’Allemand
de changer les balais d’essuie glace et le joint de couvre-culasse moi-même et à
mes frais, les roulements restant à sa charge (c’est une opération assez lourde)
L’après midi même, j’achète donc de nouveaux balais d’essuie
glace, et un joint de couvre culasse pour ce moteur (« rocker cover
joint »), auquel j’ajoute un tube de joint silicone haute température à
placer autour pour parfaire l’étanchéité
L’installation est bien moins aisée que je ne le
pensais ! Le fait qu’il y ait très peu de place autour du moteur et la
quantité de tuyaux / fils rendent l’opération très complexe, d’autant qu’il
faut attendre que le moteur refroidisse…
L’opérationest
presque « à cœur ouvert » : après le retrait de
l’échangeur : il s’agit de retirer « seulement » 2 vis pour
retirer le couvre-culbuteur, avec une belle vue sur la chaîne de distribution.
Une fois retiré, l’ancien joint était effectivement
légèrement fendu à l’arrière, d’où les suintements d’huile qui continuaient à
salir l’arrière du moteur.
L’étanchéité comporte aussi 2 joints additionnels en forme
de demi-lune, à l’avant et un à l’arrière, qui doivent aussi être remplacés.
La partie la plus difficile et la plus pénible est de
jointer tout le pourtour de la culasse avec le silicone. L’accès à l’arrière
est abominable, et en plus le tube explose dans mes mains. Joie….
Après la remise en place de l’ensemble (il est déjà 6h du
soir, et il fait nuit !) je conviens d’un RDV avec l’Allemand le lendemain
à 8 h pour faire l’inventaire du matériel.
Le lendemain matin, nous déposons mes affaires personnelles
dans une Auberge de Jeunesse du quartier de Northbridge. A ce moment, je repère
une petite tache d’huile fraîche sous le véhicule. Je n’y fais pas plus
attention sur le moment, l’endroit est farci de vieilles voitures, et depuis
hier, mon moteur semble propre.
Nous retournons à l’Auberge de jeunesse de l’Allemand pour
passer en revue l’intégralité du matériel contenu dans le van. Nous convenons
ensuite d’un RDV final pour le paiement l’après midi même, car il a un coup de
fil familial important à passer entretemps.
En reculant, j’aperçois à nouveau une trace d’huile fraîche.
Je décide de m’arrêter quelques kilomètres plus loin pour vérifier si mon
nouveau joint tient la route. Et là : catastrophe : je découvre que
l’arrière du moteur pisse l’huile de partout….
En urgence, je décide de courir au car-wash le plus proche,
afin de dégraisser le moteur et la boite, afin de savoir d’où vient cette putain
de fuite.
Un nettoyage express plus tard, je démonte en vitesse
l’échangeur puis le couvre culasse, glisse la main derrière les culbuteurs, et
je découvre que le joint demi-lune arrière que j’ai remplacé est manquant. Il a
dû glisser au moment où j’ai remis le couvre culasse en place.
Résultat : c’est comme si il y avait un trou gros comme
le doigt au niveau de la culasse, et j’ai perdu un bon litre ou deux d’huile…
Le problème, maintenant, c’est de retrouver ce type
particulier de joint. Le magasin dans lequel j’avais acheté le précédent ne l’a
plus en stocke, et me redirige vers le garage Mitsubishi. Ceux-ci me répondent
qu’ils peuvent l’avoir en fin d’après midi.
Je me retrouve donc à prendre le bus, retourner au garage,
prendre le joint, retourner à la voiture, età rappeler l’Allemand que j’ai eu un problème de dernière minute…
vraiment pas sérieux le Rémi…
A la tombée de la nuit, je défais ce que j’ai fait la
veille, remet en place les joints, re-jointe le tout avec le silicone, replace
correctement le couvre culasse en maintenant le joint arrière.
Le lendemain matin, c’est enfin le RDV pour la vente
effective du van, au Département des transports de Western Australia. Nous
faisons connaissance avec l « administration » australienne, où
les préposés savent même pas rendre la monnaie sur 20$ pour une taxe payée en
liquide.
Il prend le volant, et me tend les 6500 $ convenus, en
liquide et en billets de 100. Ah, les Allemand et les gros billets, il y a des
clichés qui se vérifient…
Il me dépose devant l’auberge de jeunesse qui sera ma maison
jusqu’à moin départ, et quelques dernières photos de ce qui fut ma maison
pendant presque 8 mois :
Qui a dit que j'étais trop attaché à mon van ???
Dernier cliché en honneur de Gene Simmons
Bon, allez, la meilleur de Kiss, qui s'applique bien à ce départ :