Affichage des articles dont le libellé est Road-trip. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Road-trip. Afficher tous les articles

samedi 11 mai 2013

Road Trip vers le Nord Partie 1 : Gravité, Hippies et Pâtés de sable



Après quelques jours à Perth (et un temps pourri), je décide malgré tout de pousser un peu vers le Nord, voir si ça vaut le Sud. Au final, je n'aurais pas fait un "gros" road-trip (tout juste 600 km au Nord de Perth).


A vu des différents guides, il y a beaucoup moins de choses à voir, à moins de remonter très au Nord, à partir d'Exmouth et ce jusqu'au Kimberley. Cela dit, en étant assez curieux, on arrive à trouver des choses intéressantes.

A une centaine de kilomètres au Nord de Perth, les banlieues et lotissement interminables laissent peu à peu place à des forêts peu denses et du Bush, avec un relief qui s’aplatit progressivement.

La côte et le paysage commencent à ressembler au Nullarbor, en moins agressif et moins sec : petites falaises de 2-3 mètres de haut, gentilles vagues, températures acceptables, etc...


A un moment sur la route, je vois un panneau marqué « Gravity Center, 12km » sur la droite. Intrigué, et n’étant absolument pas pressé (je suis parti un peu au pif, sans carte ni but…), je vais vers ledit centre.

Il s’agit apparemment d’un observatoire, qu’on aurait complété par une sorte de centre de divertissement et de découverte, plus axé sur les enfants et les groupes scolaire.

Le tout est situé en plein milieu du Bush (mais quand je dis en plein milieu, c’est vraiment en plein milieu), avec une tour penchée bizarre et d’autres bidules de physique amusante.

Un pendule de Foucault (sauf que ça marche pas avec du vent ^^), un pendule à ressort (attention la tête !) et divers autres machins permettent de faire découvrir la physique aux enfants !


Le rôle de la tour est de faire découvrir aux visiteurs l’influence de la gravité, du frottement de l’air et de plein d’autres paramètres en lançant des ballons d’eau depuis le haut. 
(le câble au premier plan vise à expérimenter les effets des ondes : il suffit de secouer un peu le câble pour voir l'onde se propager tout le long, puis revenir). Shake it baby !


J’aurais bien tenté l’expérience en lançant Christine Boutin ou Frigide Barjot depuis la rembarde, histoire de vérifier si les anti-mariage pour tous c’est plus lourd que le reste de la population, mais le centre était fermé.


Oui, attention à la gravité. Elle peut vous faire tomber ! (je milite pour des expérience à base de boules de bowling et le personnel de Wicked Campers chargé de les rattraper en dessous)

Un autre machin très simple : il suffit de lancer une balle de tennis dans cet espèce d’entonnoir géant pour avoir une idée de la trajectoire d’un objet dans un trou noir (j’imagine le bordel lorsque 30 gamins balancent des balles de tennis dans tous les sens…)

Je reprends la route, sur la toute nouvelle « Indian Ocean Drive », qui longe la côte.

Le décor est aussi remarquable qu’un petit poids dans une jardinière, à l’exception du village de Lancelin. Je m’y arrête pour y refaire le plein, et j’aperçois que la ville est ceinturée de grandes dunes.

Par curiosité, j’essaie d’approcher ces dunes par un chemin de traverse (avec prudence, le sable c’est particulièrement vicieux).
La pluie de ces derniers jours a fortement durci le sable, au point qu’une voiture classique aurait pu y évoluer. Cette fois, je me fais un peu plaisir, et je fais le con dans le sable avec mon 4x4 pendant bien ½ heure.



On dirait un peu les Dupond & Dupont dans Tintin : L'Or Noir, lorsqu'ils se perdent en suivant leurs propres traces dans le désert :


 
Je ne suis d’ailleurs pas le seul, ces grandes dunes sont le terrain de jeu de beaucoup d’amateurs de 4x4, Quad, motocross et autres engins tout terrain, qui peuvent foncer à loisir :

Quelques dizaines de kilomètres plus loin sur la route, j’aperçois un autre panneau : « Grey Sustainable Village » qui semble mener au bord de la plage. 

Là encore, poussé par ma curiosité, je m’y engage, et me retrouve dans un endroit très curieux, à mi-chemin entre un campement de manouches, un bidonville et un village Hippie :



Toutes les « maisons » sont faites de bric et de broc, de matériaux récupérés à droite à gauche. Quand j’y pense, c’est la première fois que je vois un tel foutoir dans ce pays (si on excepte quelques baraques abandonnées dans les banlieues des grandes villes).


L’ensemble a l’air malgré tout propre et paisible, et relativement organisé.

A y regarder de plus près, la plupart des maisons sont vides, et semblent être habitées uniquement durant l’été. Apparemment, il s’agit pour certains d’une expérience écologique d’autosuffisance, mais pour d’autre un village de vacances low cost !
Tout le monde se construit son « Sam Suffit ». Il n’y a ni électricité ni eau courante, donc les habitants installent des panneaux solaires, des mini-éoliennes et des systèmes de récupération des eaux de pluies. Pour le repas, il suffit d’aller à la pêche !

Des hameaux et baraques isolées semblables à celles de Grey parsèment la côte Ouest jusqu’à Geraldton (au moins). Il semble que les Hippies aient enfin trouvé leur bonheur en Western Australia !


Prochain message : le Parc National des Pinnacles, qui vaut bien un message à lui tout seul.

mercredi 8 mai 2013

Retour à Perth: Le Retour de la Forêt, ou le verre brisé ça porte bonheur !




Suite et fin de mon méga road-trip dans le Sud de la Western Australia : le retour à Perth !

Comme dit dans le message précédent, je n’ai pas eu l’envie de pousser jusqu’au Wave Rock ou jusqu’à Esperance, principalement en raison d’un (très) gros passage d’orages sur toute la région, et qui va durer plusieurs jours.

En quittant la William Bay au matin, le ciel est équivoque :

En roulant, c’est le même délire qui recommence : une méga-averse de 5 minutes, puis 15 minutes de beau temps, etc., etc.

J’arrive à Walpole et tombe sur une carte touristique indiquant les différentes choses à voir. Je retrouve donc le site du Tingle Tree et le fameux « Inlet » de Walpole.

Mon objectif est de remonter en ligne droite vers le Nord, par la ville de Manijump, histoire de ne pas repasser par Margaret River

L’arrière pays de Walpole recèle encore bien des secrets : comme j’ai droit à une éclaircie, je file aux « Circular Pools », des sortes de petits étangs rond créés par la rivière qui les alimente :




Je me dirige ensuite vers un des point remarquable : le mont Frankland, à une trentaine de km au Nord. Je m’engage sur une longue piste en terre en plein milieu de la forêt (heureusement en bon état malgré les pluies de la matinée, mais ça glisse quand même !)


Pour finalement grimper au Mont Frankland . Il s’agit d’un petit sommet d'environ 400 mètres de haut, comparable à Porongurup / Castle Rock vu précédemment : l’érosion a laissé apparaître une énorme monolithe de granit, qu’il est d’ailleurs quasiment impossible de voir lorsqu’on se trouve à proximité tellement la forêt est dense…


Le temps commence à se gâter, mais j’ai quand même l’occasion de réaliser de beaux panoramas :





Ensuite, je trace tout droit vers l’Ouest via une autre piste en terre, sensée rejoindre la route de Manijump à une vingtaine de km. 

Le GPS est complètement perdu, mais sur la route, j’arrive quand même à un endroit appelé « Fernhook Falls » :


Tout une zone de camping est installée à proximité, et une des plus équipée de ce que j’ai pu voir jusqu’à présent : grands abris pour les groupes, les traditionnels barbecues,  des mini-chalets ouverts aux campeurs.
 Chaque personne ayant passé la nuit dans cet abri se doit de raconter ses exploits dans le lit en bois situé derrière... intéressant...

Le tout à côté de la rivière, et d’une sorte de bassin. La couleur rouge-orange est dûe à le très forte concentration des sols en oxyde de fer. Dommage que le temps ne soit pas de la partie !



Quoique, le temps se découvrant un peu, j’en profite pour piquer une petite tête et manger un bout !
En réalité, la rivière a de très grosses variations de niveau entre le printemps, l’été et l’Automne. Les « Fernhook Falls » sont un point de départ de randonnées en canoë kayak jusqu’à Walpole. En fonction du débit, il faut entre 6 et 16 h pour faire les 30 km.

Lorsque je repars, l’éclaircie laisse place à une incroyable averse, le tout sur une piste en terre et gadoue pas franchement sécurisante… heureusement que j’ai le 4x4 !
Au bout de quelques km, je rejoint enfin la route, mais le temps ne s’améliore pas pour autant !

J’arrive à Manijump, et je recherche le dernier des arbres géants sur lequel on peut monter : le « Diamond Tree ». Je crois avoir de la chance lorsqu’une éclaircie se pointe, l’entrée du parking n’est qu’à 500 mètres et là….

SLACK ! Un road-train venant en face me projette un caillou sur le pare brise !!!


Pile-poil dans le coin inférieur gauche. A y regarder de plus près, le caillou n’a pas cassé la première couche (les pare brises ont 2 couches de verre), mais la seconde s’est carrément fendue….

Encore des frais en perspective…. MERCI CONNARD ! J’avais vraiment envie de me jeter encore 350$ en l’air, tiens !

De rage, je me gare au Diamond Tree pour inspecter les dégâts. J’en profite pour me calmer en grimpant en haut d’un…. Autre arbre géant :



Même hauteur, même conditions de sécurité que les autres:
 Allez, je me cale en haut et je miaule, puis dès qu'on vient me chercher je redescend par moi-même, comme les chats...

En haut, il fait soleil, mais pas pour longtemps : un orage très, très noir se pointe à l’horizon, le vent commence à faire bouger l’arbre : Il faut redescendre vite !




Le temps s’assombrit assez vite, juste assez pour faire le plein à Manijump et repartir. L’orage se déclenche, et il fait quasiment nuit en plein jour, avec des trombes d’eau non-stop durant les 2 heurs suivantes. La région est sans doute très jolie, mais là….

Le soir, j’arrive dans les mêmes conditions, dans la ville de Coolie, qui doit son nom à des mines de Charbon toutes proches :
(Notez au passage l'intensité de la pluie, je soupçonne ces 2 machines d'être des prototypes de jet-ski à vapeur...)

Mais le véritable intérêt touristique de la région, c’est le Parc  National de Wellington. Il consiste en un lac de barrage alimentant la région en eau potable :

Puis une série de petites gorges particulièrement sympathique, ici au matin : (dommage qu'il fasse froid à cause des pluies à répétitions)




Le tout formant des « piscines » qui sont manifestement très prisées en été, au vu du nombre de places de camping disponibles, mais toutes vides (y’a pas un rat !)



Et le lendemain, c’est le retour à Perth… Pfiou, il m’en aura fallu du temps pour décrire ce road trip !

Rappel : plus de 2000 km à travers le Sud de la Western Australia :

 
Maintenant la question se pose : que faire maintenant : Rester sur Perth, vendre le van et repartir ? ou bien continuer vers le Nord, au moins pour voir ?

La suite au prochain numéro !