Affichage des articles dont le libellé est News. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est News. Afficher tous les articles

lundi 9 septembre 2013

Les élections Australiennes, ou la Politique au pays des Kangourous


Ce n'est pas parce que je suis rentré en France que j'en ai oublié mon pays d'adoption temporaire !

En ce moment, comme le laisse parfois apparaître la presse Française, se passe les élections Australiennes !



Les gants de boxe et les poignards dans le dos ne sont pas inclus


Le système politique Australien

Les Australiens ont été appelés aux urnes le 7 Septembre, pour choisir leur nouveau Premier Ministre. C'est l'occasion pour moi de parler un peu du système politique Australien et des enjeux majeurs du scrutin.

Rappelons au passage que la Reine d'Angleterre Elizabeth II d'Angleterre est toujours le chef de l’État Australien (tout comme le Canada), bien que cela fasse des controverses régulières.


Afin de mettre fin à la polémique entre les "Républicains" (cad les partisans de la transformation de l'Australie en République) et ceux attachés au lien historique avec la Grande Bretagne, les autorités Australiennes et les médias célèbrent désormais "la Reine" tout court, sans préciser s'il s'agit d'Elizabeth II ou de la Reine Victoria (considérée comme la fondatrice de l'Australie).

Rappelons aussi que la capitale fédérale, administrative et Politique de l'Australie est Canberra.
J'avais déjà parlé du bâtiment principal servant de parlement dans ces messages :

Le système politique Australien est à cheval entre le système Britannique, à qui il emprunte une grande partie de ses caractéristiques, et le système Américain, vaste Etat fédéral oblige. Il se compose principalement de 2 "Chambres".
- la "Chambre basse" : la Chambre des Représentants, l'équivalent de notre Assemblée Nationale, composée de 150 membres. Chaque député représente une circonscription de 85 000 habitants, et sont élus par un système assez complexe de vote préférentiel. Le nombre de député est donc variable en fonction des évolutions de la population.
Le Gouvernement (Ministres) siègent à cette assemblée, sur les bancs situés juste à côté de la table
- La "Chambre Haute" (Sénat), inspirée par le système fédéral Américain, est composée de 76 sénateurs, qui représentent les différents Etats et Territoires de l'Australie. Il y a un nombre fixe et égal de Sénateurs par État (à l'exception de Canberra et des Territoires du Nord, au grand dam de la population Aborigène). Ils sont élus à la proportionnelle.



Les différents Partis

Le système est pluri-partis, mais seuls les 2 principaux partis s'opposent en réalité :

- Australian Labour Party (Parti Travailliste) : L'équivalent de la Gauche Française.


- Liberal Party of Australia (Libéraux) : L'équivalent de l'UMP (attention : le mot "liberal" n'a pas le même sens en Anglais US et en Anglais Australien...)

- Les Ecolos jouent souvent le rôle d'arbitre, bien qu'ils soient généralement associés aux Travaillistes :



On compte aussi 2-3 autres partis plutôt folkloriques (Notamment le  "Sex Party of Australia", militant pour les droits LGBT et ... la légalisation de la pornographie)
La politique Australienne : tout dans la Classe !


Les élections fédérales pour la chambre basse ont lieu tout les 3 ans, ce qui est assez court.

A noter que le taux de participation est particulièrement élevé en Australie : supérieur à 90%, car le vote est obligatoire pour les citoyens Australiens, et ne pas voter ou oublier de voter constitue une infraction passible de 100 $AU d'amende (et allleeer..)

Contrairement à la France, les Australiens n'élisent pas une personne mais un Gouvernement (majorité parlementaire), représenté par une personne, le Premier Ministre.


Avant 2007, l'Australie était dirigée par John Howard, (Ultra) Libéral et dur à cuire de la Droite.
 Sa politique musclée envers les Aborigènes, son mépris de l'écologie (refus catégorique de signer le Protocole de Kyoto) et surtout son engagement trop prononcé envers les Américains lors de la Guerre d'Irak en 2003 ont fini par lui coûter sa place.

L'arrivée de Kevin Rudd et des travaillistes en 2007 a clairement réorienté la politique Australienne vers plus de justice sociale, de redistribution fiscale et d'investissements dans les infrastructures, avec cependant une augmentation significative des impôts et autres taxes.

Le gouvernement Travailliste a été réélu en 2010, après le retrait de Kevin Rudd au profit de Julia Gillard, suite à de sévère batailles partisanes au sein même du Parti (cela est très important pour comprendre la suite)
 

Les enjeux de la société Australienne.

Bien que n'étant resté que 10 mois sur place, il est facile de se faire une idée des principaux enjeux politiques Australiens. En effet, l'Australie n'ayant "que" 24 Millions d'habitants, et la structure de l'économie Australienne étant assez simple à comprendre (par rapport aux pays Européens), les principaux sujets de polémiques sont toujours les mêmes :

- Attitude et politique vis-à-vis de la communauté Aborigène
- Taxes , en particulier pour les activités minières
- Choix à faire entre développement économique (aka Minier) ou écologique (taxe Carbone, etc...)
- Gestion de l'immigration légale et illégale.
- Rôle de l'Etat Fédéral par rapport aux 8 Etats et territoires
- Renouvellement / création d'infrastructures (routes, trains, etc...)

Sans surprise, les Travaillistes (Gauche,associés aux Verts) militent pour un système social plus solide (la Santé et l'Education sont quasiment 100% privatisées, et chères !), une meilleure reconnaissance des Aborigènes avec une politique de discrimination positive envers eux, un assouplissement des règles d'immigration en particulier pour les réfugiés, le respect du protocole de Kyoto et le durcissement des règles d'obtention des permis miniers.

Les Libéraux (Droite) défendent un baisse généralisée des taxes et impôts sur les entreprises, une égalité devant les aides sociales (moins d'aides ciblées pour les Aborigènes), l'abandon pur et simple de la taxe Carbone, l'assouplissement des règles pour l'obtention des permis miniers, et une autonomie plus grande des Etats et des régions en matière financière.

A noter que les 2 partis s'entendent en politique étrangère pour ne plus suivre aveuglément les Américains, surtout pour les interventions militaires.



3 éléments qui ont surtout occupés la politique Australienne ces 2 dernières années :
- la "Mining Tax" : une taxe spéciale sur les super-profits des entreprises minières (Rio Tinto et BHP Billiton en particulier), car le secteur Minier a particulièrement bien profité de l'envolée des prix des matières premières à partir de 2008. Elle est évidemment très impopulaire dans les milieux d'affaire et chez les ouvriers du secteur, d'autant que les salaires y sont très élevés



L'image résume assez bien 80 % de l'activité économique porteuse de l'Australie, et la principale raison de la prospérité du pays : Faut que ça creuse !

- La gestion des réfugiés, des immigrants illégaux et des boat-people : L'Australie étant un pays riche, de nombreux immigrants Est-Africains, Pakistanais, Bangladais, Cambodgiens ou Indonésiens essaient de débarquer sur le continent à l'aide de bateaux de fortune depuis l'Indonésie. Comme les boat people Africains qui débarquent en Espagne, en France ou en Italie, les Autorités Australiennes ne savent pas vraiment quoi faire de cette population.


A la manière de Sangatte dans le Nord de la France, Malte ou Lampedusa en Italie, les candidats à l'immigration étaient "parqués" dans des centres de rétention dans le Nord de l'Australie.
Une solution plus ou moins temporaire  a finalement été trouvée : Les immigrés clandestins seront systématiquement renvoyés vers... la Papouasie Nouvelle Guinée, moyennant un gros chèque annuel de plusieurs centaines de millions de la part de l’État Australien. L'idée étant de décourager l'immigration illégale en faisant en sorte que les clandestins ne gagnent rien à faire le voyage (la Papouasie n'étant pas réputée pour son niveau de vie...)
Cette question est d'autant plus sensible que les Australiens sont quasiment tous issus de l'immigration, et que le pays conçoit l'immigration (légale) comme un des moteurs principaux de son développement.

De plus, la question de l'immigration est systématiquement associée à la notion d'offre et de demande sur le marché du travail (rappelons que cette question est quasiment taboue en France et en Europe). Cela interpelle de nombreux Australiens pour qui la limitation du flux migratoire paraît essentielle pour maintenir un niveau de vie et des salaires élevés. A l'inverse, le patronat Australien, de son côté, ouvrirait volontiers les portes de manière à faire diminuer les salaires.


- Les relations économiques par rapport à l'Asie : tout comme en Europe, l'économie Australienne hors secteur Minier souffre énormément de la concurrence frontale avec la Chine, mais aussi avec la Thailande, la Malaisie ou l'Indonésie. Le peu d'industries dont l'Australie dispose cède le pas.

A titre d'exemple, lorsque je suis parti, Ford Motors Company annonçait la fermeture définitive de ses activités en Australie en 2016.


 D'un autre côté, les Australiens eux-mêmes partent en vacances dans le Sud-est Asiatique tellement les prix du tourisme sont élevés.


Par rapport aux USA qui s'entre-déchirent sur les questions religieuses (créationnisme) ou de violence (libre circulation des armes) , la politique Australienne reste quand même (et heureusement !) assez centrée sur des sujets "utiles" et concrets, et plus proche dans son déroulement d'élections législatives en Europe.

Par rapport à l'Europe, la politique Australienne, à la manière de la Nouvelle Zélande voisine, semble attendre que les "gros débats de société potentiellement casse-gueule pour un politicien (mariage Gay, immigration, aides sociales, etc...) se passent en Europe, puis "récupèrent" les "bonnes" décisions. Cela est d'autant plus facilité que les médias Australiens sont constamment branchés sur l'Europe, le Royaume Uni en particulier.



L'élection de 2013

Les élection de Septembre 2013 était assez singulière, dans le sens où les Australiens débattaient plus de l'impopularité de la Première Ministre sortante, Julia Gillard, et de la guéguerre au sein du Parti Travailliste que d'un véritable affrontement Gauche-Droite de fond.

En effet, contrairement aux pays d'Europe et aux USA, l'économie Australienne se porte très bien (merci les mines !)(+3% de croissance en continu sur les 7 dernières années), et le bilan des précédentes années Travaillistes a été salué jusque par la Droite.

Il faut comprendre que Julia Gillard est un peu la "Ségolène Royal" Australienne : c'est soit on l'aime, soit on ne peut pas la supporter. En particulier, c'est son côté donneuse de leçon qui énervait plus d'un Australien. De plus, elle portait pas mal de "casseroles", qui datait d'avant son élection, et portaient sur des luttes d'influences, etc...

En face, le principal opposant du Parti Libéral, Tony Abbott, a la particularité d'être lui même particulièrement impopulaire, et ce même chez les partisans de la Droite Australienne.

Il faut avouer le personnage est peu engageant : ancien séminariste, particulièrement religieux et peu cultivé, il est connu pour son franc-parler, sa capacité à "taper sous la ceinture", sa misogynie (il proposait à Julia Gillard de retourner à sa cuisine...) et son côté beauf (surf + barbecue les week end...).
Dans le même genre, il est aussi ouvertement climato-sceptique et souhaite supprimer la taxe Carbone

Les travaillistes étaient tellement sûr de leur supériorité (ils avaient pour eux un excellent bilan économique et social sur les 6 dernières années), ils se sont entre-déchirés pendant presque un an pour savoir qui serait le chef.
Julia Gillard n'était pas étrangère à ce jeu, si bien qu'elle est devenue particulièrement impopulaire début 2013, à tel point qu'elle joua son va-tout en Juin pour obtenir l'approbation de son Parti pour les élections.

Elle reçut une désapprobation générale, et le Parti Travailliste dû faire appel en urgence à l'ancien Premier Ministre à la retraite, Kevin Rudd, pour diriger le pays jusqu'aux élections et se représenter :
Bien qu'étant largement plus populaire que Julia Gillard, l'ancien Premier Ministre n'a pas réussi à redresser la barre jusqu'aux élections. C'est à lui que la décision de renvoyer les boat-people vers la Papouasie revient.


Les Libéraux en ont logiquement profité pour pousser leurs pions et prendre avantage de ce foutoir qui a vraiment fatigué les citoyens Australiens.


Le 7 Septembre 2013, les Australiens ont donc voté et choisi une large majorité (53 % ) de députés Libéraux ou assimilés, qui portèrent naturellement leur représentant, Tony Abbott comme le nouveau Premier Ministre Australien



jeudi 9 mai 2013

Les Français en Australie : le « French Shopping »



Petit post pour relayer une annonce officielle du Consulat de France à Sydney (et pour râler un bon coup !) :

Suite à des arrestations, des vols dans les supermarchés et des comportements agressifs, le Consul met en garde les jeunes Français sur leur comportement :

"A l’occasion des contacts avec le consulat général à Sydney ou des déplacements dans les différents Etats d’Australie, l’attention du consul général a été appelée sur la mauvaise réputation des jeunes Français dans certaines régions touristiques d’Australie, liée aux incivilités de certains « backpackers » français (comportement bruyant, alcoolisme, irrespect à l’égard des forces de l’ordre...) et aux pratiques de vol à la tire dans les magasins, fréquemment qualifiées de « French shopping »
Même si elles restent isolées, ces pratiques peuvent rejaillir sur l’ensemble de la communauté française en Australie. Elles peuvent gêner également les jeunes titulaires de visas vacance-travail dans leur recherche d’emploi. L’attention du ministère des Affaires étrangères et de l’Ambassade d’Australie en France a été attirée sur ce phénomène préoccupant. 
N’hésitez pas à sensibiliser les jeunes Français autour de vous sur le comportement qui est attendu d’eux, dans un pays où l’honnêteté, le respect des valeurs et des autorités sont primordiaux."

Signé Eric Berti, Consul de France en Australie


Source :

Les français à l'Etranger sont tellement cons qu'il faut que l'Ambassade et le Consulat fassent le boulot des flics. Bravo, les mecs. entre ça et le Trocadéro, Fiers d'être Français, sans doute ???


Les articles qui en parlent (journaux, blogs) sont éloquents :



http://www.thelocal.fr/20130531/official-slams-drunk-french-tourists-in-australia

http://www.europe1.fr/International/Australie-le-consul-a-honte-des-Francais-1534925/

En effet, nous, Français, avons gagné ici en Australie une réputation catastrophique de petits voleurs et d’arnaqueurs, inciviques et bruyants, et cela commence à causer de gros problèmes aux Français qui vivent et travaillent honnêtement ici.

En cause, une frange certes marginale mais non négligeable de jeunes Français en Working Holiday Visa, qui profitent du faible taux de surveillance général et de l’honnêteté des habitants pour voler dans les magasins, ne pas payer au restaurant, se servir dans les étals, etc.…

A tel point que les Australiens ont dénoncé cela comme du « French Shopping ». Ajouté à cela les phénomènes de bande, d’alcoolisme et de saleté, on comprend pourquoi les Australiens se méfient de nous.

En fait, ces articles et la mise en garde du Consul ne m’étonnent guère : la mentalité des backpackers (Français en particulier mais pas que…) n’est pas recommandable, et c’est pourquoi je les évite autant que possible depuis le début de mon séjour. J’ai pu constater avec tristesse comment les jeunes Français se comportent en public, « font leur courses », squattent les lieux publics et j’en passe.


Soyons clairs : les Français ne sont pas les seuls à voler dans les magasins, « oublier » de payer les entrées dans les Parcs Nationaux, squatter là où c’est explicitement interdit, etc.….

J’en ai vu des Irlandais chouraver des bouteilles de gnole, des Australiens « oublier » de payer un camping, des Anglais prendre une douche en loucédé dans un hôtel…

Le gros problème des Français, c’est qu’ils sont aussi discrets qu’un troupeau d’éléphants dans un magasin de porcelaine. Rien qu’en couple, des Français se repèrent à 300 mètres, tellement ils parlent fort entre eux.

Les Irlandais et Britanniques ont un avantage dans ces attitudes de crevard : ils n’ont aucune difficulté à se fondre dans la population. Les Français, avec leur accent à couper au couteau, en revanche… Quant aux Allemands et Nord- Européens, ils savent se faire très discrets.

Le second problème est l’attitude par rapport au vol / petite délinquance / incivisme, et là on retrouve des habitudes bien Françaises, qui consistent à 1) diminuer les faits, et 2) accuser tout le reste du monde pour atténuer sa propre responsabilité.
Le grand classique, lorsque pris la main dans le sac au supermarché, est d’accuser la grande distribution de faire de trop grosses marges, et que ce n’est pas si grave si on « oublie » de compter 2-3 sacs (voire des caddies entiers !)

L’idéologie Française a toujours favorisé les « pauvres petits voleurs de pommes » contre les « méchants grands patrons CAC40 ».
Sauf qu’en Australie, ça ne fonctionne pas. Mentalité Anglo-saxonne oblige, un vol, c’est un vol, peu importe qui et au nom de quoi. Discuter ce fait est perçu comme de l’arrogance.

Enfin, le troisième problème à mes yeux vient de l’état d’esprit dans lequel arrivent les jeunes Français : parce qu’ils ont vus une émission de télé il y a trois ans sur l’Australie, ils sont persuadés de trouver du boulot en claquant des doigts ici, et partent à l’aventure sans un sou en poche.
A l’arrivée, ils sont rapidement rappelés à l’ordre par le coût de la vie Australienne (Bouffe, logement, etc.…), il est vrai exorbitant et totalement injustifié. Mais ce n’est pas parce que la vie est chère et que les Australiens sont des pigeons que ça excuse des comportements dignes de racaille de banlieue.

Rappelons que l’Australie exige un minimum de 5000$ pour « survivre » quelques temps, et que la plupart des Français ne respectent pas cette consigne.

Une analyse assez pertinente du problème par "Le Petit Journal" (Journal des Français de l’Étranger) :
http://www.lepetitjournal.com/melbourne/communaute/151924-vivre-en-australie-apres-le-reve-la-realite


Enfin, et à la décharge des Jeunes Français, en milieu rural, nous avons une réputation de casse-pieds et râleurs, car nous aurions l’outrecuidance devant des fermiers malhonnêtes d’oser réclamer nos salaires, à la différence des jeunes Asiatiques qui acceptent des salaires de misère en souriant  (inférieur au minimum légal, de 17$Au / h (rêvez pas c'est pas terrible rapporté au coût de la vie)) sans broncher .



Devant les effets pervers du Working Holiday Visa, et aussi le fait que la concurrence est de plus en plus rude entre backpackers du monde entier, il faudrait plusieurs mesures, quelques idées en vrac :

-         -    Limiter par un quota par pays le nombre de WHV attribués, comme le fait le Canada
-          -   Refonte de la politique de communication Australienne à propos de ce visa, et clairement indiquer le coût de la vie et la difficulté de trouver un job, qui devient progressivement aussi dure qu’en Europe, afflux de jeunes oblige !
-          -  Vérifier obligatoirement la somme minimale exigée pour rentrer sur le territoire Australien, afin d’éviter aux détenteurs du visa de se retrouver dans la dèche 2 semaines après leur arrivée

 Le problème, c'est qu'à la différence du Canada, l'Australie est surtout une destination "Vacances" (Soleil, Plages...) où l'argent part très très vite, ce qui arrange énormément le gouvernement Australien, car la plupart des backpackers (pour ne pas dire 100%) repartent avec bien moins d'argent qu'ils n'avaient au départ, ce qui est tout bénef' pour l'Australie (presque 150 000 Working Holiday Visa distribués par an, chacun amenant au pays une moyenne de 5000 $ et repartant avec moins de 1000.... faites le calcul ! l'Australie n'a AUCUNE raison de limiter l'afflux de jeunes !)


A titre personnel, (notamment pour prendre des douches en Road Trip ou ailleurs), j'ai une technique bien plus efficace : je vais carrément demander à l'acceuil si je peut en prendre une, combien je dois payer, etc... 

Quant aux Parcs Nationaux, en fait j'apprécie de ne payer que 5$ la nuit pour des emplacements splendides avec des équipements au top. 
Au pire des cas, je vais directement taper la discut' avec les Rangers ou les flics. Quand on est sympa, poli et souriant, ils vous indiquent eux-même où squatter sans déranger personne...

Quand j'y repense, je suis un véritable Ovni parmi les backpackers (et j'avoue avoir oublié de payer une seule fois un parc national, mais pour ma défense c'était vraiment un oubli en partant!)

Les Australiens apprécient quand on la joue "franc jeu", ça m’évite beaucoup d'ennuis !

dimanche 3 février 2013

Petite update de ma situation….



Pour celles et ceux qui s’inquièteraient de l’absence de news sur le blog, je vous rassure, je vais bien ! (malgré les feux de forêts, les pluies torrentielles, les inondations, le vegemite, etc…)

A ce propos, je ne sais pas s’il y a eu des news en Europe, mais le Queensland subit chaque été des pluies torrentielles en cette saison, notamment pendant l’été Austral 2010 – 2011.

Cette année, ces pluies ont été un peu moins violentes, sauf dans la région de Bundaberg (cf mon post sur cette ville), où les eaux sont montées de 8 mètres ! Les mêmes scènes se sont répétées à Logan, sur la Gold Coast au Sud de Brisbane et dans le nord du New South Wales.




Les inondations ont aussi une conséquence sur l'océan : la grande quantité de boues charriées se retrouve dans la mer, forcément un peu moins bleue turquoise.... ici au large de Bundaberg :

Le pont de Bundaberg que j’avais photographié il y a 1 mois était quasiment submergé !

Avant : (situation normale)
Après : (ça n'est pas le pire, l'eau dépassait le tablier du pont...)


 A brisbane même, la situation était heureusement moins pire qu'en 2011, mais la rivière Brisbane charrie toujours de nombreux débris :

Quant à moi, j’ai « déménagé » à Brisbane, plus exactement dans une « Sharehouse » (colocation dans une maison), à environ 2 km au sud du centre ville, le tout pour un bon rapport qualité prix, le temps de faire toute les procédures pour ma voiture…

En effet, les choses ont commencées à bouger: après quelques échanges de lettres d’avocat, les guignols qui m’ont vendu la voiture (W….ed C….ers) acceptent les éléments suivants :
- Faire une expertise / contre expertise technique sur le véhicule, à leur frais, avec une inspection commune
- Si l’inspection commune révèle quoi que ce soit qui rende le contrôle technique impossible à passer, ils s’engagent à réparer l’intégralité, à leur frais.
- Une fois les réparations effectuées, le véhicule passera le contrôle technique à leur frais, et ils me fourniront une nouvelle « Rego » (l’équivalent de la carte grise) du Queensland, en bonne et dûe forme
- Et point final : 500$ pour fermer ma gueule sur leurs pratiques  le dédommagement.

Je dois admettre qu’une lettre d’avocat bien placée (merci, Shannon ;-)) qui leur a rappelé leur incompétence et les risques pour leur business a considérablement amélioré les choses…
Même si, au fond, je perd encore mon temps et mon argent à attendre des réparations et des procédures interminable, je finirais par les faire plier, et comme dirait Boris Vian, "Ce qui prouve qu'en protestant, quand il est encore temps, on finit par obtenir déménagement"


En attendant, je me balade de droite à gauche, je fais du sport et de la salsa. Je suis allé au Mont Tamborine aujourd’hui, et les récentes pluies torrentielles dans le Queensland ont rempli les rivières !