lundi 22 avril 2013

Road Trip vers Perth : Partie 2 : La Plaine de Nullarbor (1ère Partie)



Après la déception de la Péninsule d’Eyre, nous reprenons la route après Ceduna pour attaquer le « gros » morceau du Road Trip : la Plaine de Nullarbor ! 

Après Ceduna, nous arrivons à notre première halte : Cedong, où je refais le plein de gasoil, et dernier point d’eau « sûre »  avant Norseman. Les panneaux indiquent clairement aux voyageurs qu’ils doivent se préparer avant de traverser le Nullarbor.

La plaine de Nullarbor représente une gigantesque région de  plus de 200 000 km², à cheval entre la South Australia et la Western Australia, qui s’étend sur 1200 km, à laquelle on rajoute les régions désertiques avoisinantes.
Il s’agit d’une des zones les plus vides, les plus arides et la plus….plate de la planète ! 


Cette région est en réalité une partie du « plateau continental » (le fond sédimentaire de l’océan)  de la Grande Baie Australienne (l’océan situé entre l’Australie et l’Antarctique), qui s’est « soulevé » d’un bloc suite aux mouvements de la plaque Australienne, créant cette région bizarre.

L’explorateur Edward John Eyre (qui donna son nom à la péninsule) fut le premier Européen à traverser cette plaine, en la décrivant comme « une anomalie hideuse, une erreur de la Nature, un paysage de cauchemar ».

En effet, « Nullarbor » en latin signifie absence (Nullus) d’arbres (Arbor). Le paysage est véritablement inquiétant, comme si on explorait une autre planète :



Les britanniques ne s’y sont pas trompés en réalisant leurs premiers essais nucléaires dans cette région.

La région est aussi totalement aride : il tombe moins de 100mm d’eau par an en moyenne, et les températures peuvent monter jusqu’à 50°C en été. Il n’y a pas d’eau non plus sur ce plateau calcaire, pas plus que de nappes phréatiques. Toute l’eau doit être apportée par camion citerne aux différentes « Road House » (stations services) sur la route, qui la font payer très cher !


La route qui traverse le Nullarbor s’appelle la Eyre Highway, en hommage à Edward John Eyre cité plus haut.

La route en elle - même ne présente aucune difficulté particulière, un véritable billard en parfait état avec d’interminables lignes droites. Les seuls véritables dangers sont la surchauffe du moteur en été (mais il y a suffisamment de trafic (1 véhicule / minute en saison basse) pour ne pas avoir à attendre trop longtemps en cas d’incident) et l’endormissement du conducteur (pris très au sérieux dans ce pays)

Techniquement, cette route ne « traverse » la plaine de Nullarbor qu’à 2 courts endroits, car le reste du temps elle longe la côte (où il y a quelques arbres et des petites variations de pentes). Par endroits, la route se rapproche suffisamment pour découvrir la côte : 




Des falaises abruptes et instables, mais dont l’océan est le point de passages de baleines et d’autres mammifères marins qui adorent ces eaux froides pleines de plancton.

Comme il fait 20-22°C au plus chaud de la journée, la seule distraction est d’écouter de la musique ou de regarder passer les Road-Trains (énormes camions multi-remorques).

A la fin de la journée, nous choisissons de « finir » nos réserves de fruits et légumes frais avant de passer la frontière entre la South Australia et la Western Australia.

Nous nous établissons à un des rares endroits où il est possible de voir la mer, ce qui nous permet d’apprécier le coucher de soleil !






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